En France, la peine de mort a été abolie en 1982 par le ministre de la justice Robert Badinter, alors qu'une majorité de Français l'approuvaient encore. Il a su être convaincant. Dans cette entrevue à la télé, il explique pourquoi une société doit refuser la peine de mort, même pour les crimes les plus atroces.
http://www.ina.fr/economie-et-societe/justice-et-faits-divers/video/CAA7600248201/interview-maitre-badinter.fr.html
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Voici la question qui se posait dans le temps lors d’un procès : « faut-il ou non mettre à mort le coupable ? » autrement dit, « allons-nous répondre à la violence par le crime ? » De nos jours il peut sembler absurde de penser dans cette optique-là, mais c’était bel et bien le cas à cette époque. Comme le dit Maitre Robert Badinter, il faut comprendre la douleur des proches qui veulent cette mort, mais la société ne doit pas répondre à cette demande.
« La violence sera toujours installée dans nos sociétés, mais il faut proclamer que la vie est sacrée, même chez les criminels pour minimiser cette violence. Il ne faut donc pas institutionnaliser la peine de mort. » C’est ce qui ressort de l’interview de Maitre Badinter. Il a su trouver les mots justes pour exprimer son désaccord avec cette loi. Son discours est percutant. Il parvient à exposer ses idées avec conviction et calme malgré le fait que dans ces années-là, la peine de mort n’était toujours pas abolie.
Pour faire évoluer une société, il faut pouvoir avancer. La peine de mort est un réel cercle vicieux. Lorsqu’un individu commet un crime, on répond par un autre crime et la chaine n’en fini plus. La personne qui condamne est alors aussi coupable que le criminel lui-même. Où irait la société si la peine de mort était encore acceptée partout ? Nous serions des sociétés criminelles, ne respectant pas les droits de l’homme. Il ne fait aucun doute que les crimes doivent être punis par la loi mais répondre par la mort n’est pas en notre pouvoir.
Pour en revenir à l’identité morale, le fait d’être en accord avec soi-même et vivre en respectant ses valeurs. Qui pourrait supporter le fait d’avoir un crime sur la conscience ?
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