J’étais en Thaïlande, sur l’île de Phi Phi,
le 15 juin 2011. Un an plus tard, jour pour jour, au même endroit, deux sœurs
québécoises dans la vingtaine sont retrouvées mortes dans leur chambre d’hôtel.
Elles ont soudainement été malades… Malades comme vous ne pouvez vous
l’imaginer. Leur état était tellement déplorable (je vous épargne les détails)
qu’elles n’ont pas été en mesure d’appeler de l’aide. J’ai été choquée et attristée
par cette nouvelle, mais je n’ai pas été surprise. J’ai vécu le « night
life » à Phi Phi…. Disons que les risques sont plus élevés qu’ailleurs. La
même chose aurait pu m’arriver…
Marc Larouche a écrit un article dans le
journal Le Soleil (« Dossier
clos en Thaïlande, mais pas au Québec ») cette semaine suite à un entretien
avec le père des deux sœurs. Il partage son avis et ses états d’âme. En fait, la
cause du décès des jeunes filles est encore inconnue. Le père fait le topo de
ce qui se passe... Il explique dans l’article du Soleil que le délai entre la
découverte des corps et l’autopsie a été beaucoup trop long. La controverse
entoure ce dossier. Pour résumer : La police thaïlandaise a mis un terme à
l’enquête sur la mort des deux filles sans avoir trouvé la cause de leur décès.
Les autorités thaïlandaises ont dit que le père des jeunes filles a demandé à
ce qu’aucun détail sur l’affaire ne soit révélé… Ce qui est faux.
Le père pense que la Thaïlande a tout fait
pour arriver à ce résultat et que la cause est encore inconnue parce que les
autorités thaïlandaises ont tout fait pour éliminer les preuves avant que
l’autopsie soit pratiquée. En ce moment, toutes les recherches menées par la
police de la Thaïlande sont interrompues. La famille des victimes ne désespère
pas… Elle veut savoir ce qui s’est passé. La Sûreté du Québec a l’autorisation
pour se rendre sur les lieux que s’il y a eu un acte criminel… Ce qui n’est pas
le cas… Pas encore.
Pour l’instant, rien de précis n’a pu être
confirmé. La Thaïlande donne l’impression de ne pas vouloir aider l’enquête à
avancer… Aucune volonté, au contraire, les autorités thaïlandaises semblent
vouloir nuire aux recherches. Pourquoi de telles intentions ? Pour ne pas briser
la réputation de l’île Phi Phi ? Perdre des éventuels touristes ? Je pense
avoir compris en allant en Thaïlande que la principale façon de faire rouler l’économie sur
les îles du sud est le tourisme. « La vie de nuit » là-bas représente la déchéance,
le vice… Selon moi. C’est la destination numéro un pour le tourisme sexuel et
pour les fêtards… Aucune limite. Plusieurs hypothèses ont été soulevées quant à
ce qui a pu arriver à ces deux sœurs. Le devoir de la Thaïlande serait de faire
tout ce qui est possible afin de faire avancer l’enquête. Ce qui n’est pas le
cas.
Enfin, l’enquête se poursuit… En espérant
que la famille ait les réponses à leurs questions.
1 commentaire:
Je suis bien heureuse de voir un tel billet écrit ici. Cet été, lors de l'annonce de la mort des deux jeunes filles, je me trouvais en Thaïlande. Je n'étais pas dans les îles, mais plus au nord, à Chiang Mai. Lorsque nous avons entendu la nouvelle, nous en avons tout de suite discuté entre touristes. Que leur était-il arrivé? Pourquoi a-t-on si peu de détails? Chacun y allait de son opinion. Cependant, ce qui revenait le plus souvent était que les autorités thaïlandaises feraient tout pour étouffer cette affaire afin que le tourisme continue de fleurir dans le sud. L'hypothèse la plus plausible jusqu'à maintenant est celle de l'empoisonnement par pesticide. En effet, les hôtels utilisent beaucoup de pesticides dans toutes sortes d'endroits afin de tenir les insectes éloignés. Ils en mettent même dans les draps lorsqu'ils les lavent. La théorie serait que les employés qui se sont occupés de mettre du pesticide sur les draps en auraient trop mis, ce qui aurait causé l'empoisonnement des deux jeunes filles. Il paraitrait que quelques semaines avant, un couple logeant au même hôtel que les deux jeunes filles auraient eu les mêmes symptômes, mais ont eu le temps de demander de l'aide et ont tout de suite été hospitalisés. Ils ont été traités en peu de temps et n'en gardent pas de séquelles. Pourquoi les deux jeunes filles ont-elles vécu les symptômes plus intensément que le couple? Personne ne peut dire. Peut-être qu'elles étaient intoxiquées à l'alcool, ce qui ne serait pas étonnant vu le nightlife de Phi Phi. Quoiqu'il en soit, tous les touristes que j'ai croisés là-bas ont la même théorie: les autorités thaïlandaises n'ont aucun avantage à révéler l'entièreté des faits. Cela ne ferait que ralentir le tourisme dans le Sud. Comme quoi les intérêt des uns ne sont pas les mêmes que les autres.
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