Un
article de Sara Champagne de La Presse
est paru aujourd’hui concernant l’Institut de cardiologie de Montréal. (Cyberpresse : en ligne) On relate qu’en 2010, M. Jean-Guy Pitre
est décédé alors qu’il se trouvait sur la liste d’attente de l’Hôtel-Dieu du
CHUM dans le but d’obtenir une opération en cardiologie. Le Dr Michel Pellerin,
actif dans cet Hôpital, confirme que les délais peuvent parfois s’élever à neuf
mois pour les patients en attente de soins cardiaques.
L’an
dernier, sept salles d’opération de haute technologie hyper sophistiquées ont
pourtant été inaugurées, mais seulement quatre de celles-ci sont utilisées. Ce
projet de 30 millions de dollars investis par le gouvernement du Québec n’est
donc pas en mesure de gérer la totalité des patients dans les meilleurs délais.
Le Dr Pellerin affirme que l’attente ne met pas en danger la vie de ces patients,
mais nuit considérablement à la qualité de vie de ces individus, qui doivent
malgré tout continuer leurs habitudes de vie quotidiennement (travail, famille,
etc.). Par ailleurs, il indique qu’il a fallu qu’un homme meure en 2010 pour
que le gouvernement réagisse, mais la situation ne s’est toujours pas améliorée.
Ce
problème serait dû, en partie, à la pénurie d’infirmières marquée en soins
critiques. En effet, seulement 13,6 % d’entre elles travaillent aux soins
intensifs. Cette spécialisation n’est donnée qu’au baccalauréat en soins
infirmiers et « Nadine Lambert, vice-présidente
responsable du personnel en soins infirmiers et cardiorespiratoires à la Fédération
de la santé et des services sociaux-CSN et infirmière aux soins intensifs au
CHU Sainte-Justine, croit que le bac obligatoire va remédier à une partie du
problème. » (Cyberpresse, 2012 : 10e paragraphe)
Plusieurs enjeux éthiques sont observables dans cette situation. Tout
d’abord, je considère irrationnel d’investir plusieurs millions de dollars dans
des salles nécessaires dans un hôpital, mais sans pouvoir assumer la rapidité
des services et sans avoir le personnel requis pour exécuter les opérations
dans les meilleurs délais. Le gouvernement avait dit régler le problème dans
les six mois à la suite du décès de M. Pitre, mais l’engagement n’a pas été
tenu, car la situation reste au même niveau. De meilleures solutions sont
envisageables pour améliorer la qualité de vie des patients dans l’attente de
soins et celle des médecins et infirmières qui se démènent en salles
opératoires. Ensuite, le problème du manque d’infirmières ne sera pas résolu de
si peu. Car même en ayant un baccalauréat obligatoire en soins infirmiers, le
temps que celles se spécialisant en soins intensifs soient diplômées, bien des
années vont encore s’écouler avec un problème flagrant sur les listes d’attente
en cardiologie. De plus, bien des infirmières exécutent très bien leur métier
après avoir accompli leur technique. Est-il valable de mettre le baccalauréat
obligatoire, même si plusieurs d’entre elles ne veulent pas se spécialiser en
soins intensifs? Peut-être que des formations pourraient être mises sur pied
pour les infirmières n’ayant pas obtenu un diplôme de premier cycle
universitaire qui désirent se diriger vers cette spécialisation.
Source :
Cyberpresse.
2012. « Institut de cardiologie: la moitié des salles d'opération sont fermées
». En ligne. < http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/sante/201202/22/01-4498792-institut-de-cardiologie-la-moitie-des-salles-doperation-sont-fermees.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B4__1699331_section_POS3
>. Consulté le 23 février 2012.
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