lundi 27 février 2012

Éthique de la publicité: quelques exemples supplémentaires


Les publicités sexistes ont toujours la cote. Lors du dernier Super Bowl, on a pu voir la publicité pour la nouvelle ligne de sous-vêtements de David Beckham, disponible chez H&M. Le protagoniste n’est nul autre que David Beckham lui-même, en sous-vêtement. Il s’agit sans aucun doute de l’utilisation du corps, masculin ici évidemment, dans le but de vendre ces sous-vêtements. Achetez-les, vous serez autant sexy que lui. Achetez-les pour votre copain, il sera autant sexy que David Beckham.

Autre exemple : les affiches du film français Les Infidèles. Même s’il ne s’agit pas d’une publicité en tant que telle, on s’entend que les affiches de film constituent des publicités pour les films. Ces affiches ont été retirées après que des plaintes aient été déposées auprès de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité, un organisme français. Les affiches ont été « censurées pour atteinte ‘’à l’image de la personne humaine’’, en particulier de la femme. Pourtant, puisque le film traite d’infidélité, les affiches illustraient bien le sujet, mais elles n’étaient pas éthiques. Le but est quand même atteint : on parle du film…

« Peut-être est-ce par sa nature même que la publicité est éthiquement suspecte : une technique qui a pour but de persuader en recourant à des demi vérités, en jouant sur les effets rhétoriques, en se livrant à la manipulation, peut-elle être éthique ? » (Cossette, 2009 : 78)

Je vous laisse sur ce questionnement, auquel je ne saurais encore répondre.



Cossette, Claude. Éthique & publicité, Sainte-Foy, Les Presse de l’Université Laval, 2009, 131 p.

De La Valette, Phalène. 2012. « Les Infidèles : retrait des affiches demain ». In Le Figaro. En ligne. 2 février. http://www.lefigaro.fr/cinema/2012/02/02/03002-20120202ARTFIG00533-les-infideles-retrait-des-affiches-demain.php. Consulté le 27 février 2012.






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