Les publicités sexistes ont toujours la cote. Lors du
dernier Super Bowl, on a pu voir la publicité pour la nouvelle ligne de sous-vêtements de David Beckham,
disponible chez H&M. Le protagoniste n’est nul autre que David Beckham
lui-même, en sous-vêtement. Il s’agit sans aucun doute de l’utilisation du
corps, masculin ici évidemment, dans le but de vendre ces sous-vêtements.
Achetez-les, vous serez autant sexy que lui. Achetez-les pour votre copain, il
sera autant sexy que David Beckham.
Autre exemple : les affiches du film français Les Infidèles. Même s’il ne s’agit pas d’une
publicité en tant que telle, on s’entend que les affiches de film constituent
des publicités pour les films. Ces affiches ont été retirées après que des plaintes aient été déposées auprès de l’Autorité
de régulation professionnelle de la publicité, un organisme français. Les
affiches ont été « censurées pour atteinte ‘’à l’image de la personne humaine’’,
en particulier de la femme. Pourtant, puisque le film traite d’infidélité, les
affiches illustraient bien le sujet, mais elles n’étaient pas éthiques. Le but
est quand même atteint : on parle du film…
« Peut-être est-ce par sa nature même que la publicité est
éthiquement suspecte : une technique qui a pour but de persuader en
recourant à des demi vérités, en jouant sur les effets rhétoriques, en se
livrant à la manipulation, peut-elle être éthique ? » (Cossette, 2009 :
78)
Je vous laisse sur ce questionnement, auquel je ne saurais
encore répondre.
Cossette, Claude.
Éthique & publicité, Sainte-Foy, Les Presse de l’Université Laval,
2009, 131 p.
De La Valette, Phalène. 2012. « Les Infidèles : retrait des affiches demain ». In Le Figaro. En ligne. 2 février. http://www.lefigaro.fr/cinema/2012/02/02/03002-20120202ARTFIG00533-les-infideles-retrait-des-affiches-demain.php.
Consulté le 27 février 2012.
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