Sans les autres, j’oublie vite

La performance managériale telle que valorisée dans notre société, en plus de générer de la souffrance au travail, fait oublier l’essence même du travail. Reculons généreusement en arrière et demandons-nous pour quelle principale raison est née le besoin de travailler ? Comme il a été expliqué dans le cours du 5 octobre 2011, les individus ne peuvent vivre que par un réseau d’interdépendance. Nos ancêtres ont vite compris que pour survivre, ils devaient vivre en groupe. Les hommes se sont alors créé un système de survie basé sur l’entraide. Pendant que certains chassaient, d’autres construisaient des abris ou confectionnaient des vêtements. Le salaire relié à chacune de ces tâches était… la vie. La vie pour chacun d’eux et pour l’ensemble de ces êtres si chers à chacun.

La survalorisation des compétences fait oublier cette idée de communauté. On met plus d’énergie à effectuer une tâche le plus parfaitement possible, plutôt que de se questionner à savoir pourquoi on fait cette tâche en question. Ajoutée à cela, la montée de l’individualisme accentue plus que jamais le fossé entre la valeur accordée au travail et celle de solidarité sociale. Les conséquences sont nombreuses. En voici une présentée dans le premier lien Internet. Depuis 20 ans, le Québec a perdu 8000 de ses fermes. Comme il est connu que s’occuper d’une ferme demande beaucoup de temps et d’énergie, rares sont maintenant les jeunes qui veulent s’embarquer dans l’aventure de l’agriculture. L’individualisme nous fait dire : J’ai le droit de ne pas vouloir me sacrifier de cette manière. Le solidarisme nous rappelle : À plusieurs, il nous prendrait pourtant moins d’énergie à nourrir les générations présentes et futures du Québec. Saviez-vous que des investisseurs chinois s’intéressent de plus en plus à nos terres agricoles ? Le deuxième lien Internet renvoie à un article à ce sujet.