vendredi 21 octobre 2011

Les professeurs qui vendent leurs livres...

Depuis le début de mes années universitaires, j'ai remarqué qu'une des pratiques courantes des professeurs est de faire acheter obligatoirement pour leur cours un livre dont ils sont l'auteur. Cette pratique m'a toujours laissée perplexe. Est-ce qu'on se fait imposer un achat qui n'est peut-être pas toujours le plus pertinent dans notre cursus pour le bénéfice monétaire d'un professeur ? En fait, je n'ai jamais récrié ce phénomène sauf à demi-mot avec quelques collègues de classe, mais je me suis toujours étonnée qu'aucune association étudiante ne se lève pour récriminer le geste. Il faut aussi dire que souvent ces ouvrages sont des achats obligatoires pour le cours, mais qu'il n'est d'aucunes utilités précises, je veux dire par ceci qu'il n'est pas matière à examen ni à aucun travail.

Par contre, j'ai trouvé un texte du journal indépendant de l'Université de Montréal, Quartier Libre, qui s'est penché sur le sujet. On y explique que les professeurs ne font que très peu de profits avec cette revente de livre et que la création de ce type d'ouvrage est en général pour élargir le bassin restreint de livre universitaire pour tel ou tel sujet. On ajoute aussi que l'écriture pour les professeurs est une excellente occasion de faire une réflexion sur la matière qu'ils enseignent.

Vous, que pensez-vous de cette pratique des professeurs ?

4 commentaires:

gabri21 a dit…

Je me suis toujours posé cette question moi aussi! Je voudrais bien vérifier à quoi ressemble le profit qu'ils font avec cette vente de livre à leurs élèves versus les profits qu'ils font en les vendant au grand public. Par contre, si on fait des recherches, on se rend compte qu'il est vrai que les livres qui abordent la matière vue en classe se font rares, à l'exception de ceux écrits par nos professeurs... Basent-ils nos cours sur leurs livres ou bien ils basent leurs livres sur nos cours? Une chose est sûre, ce qu'on lit est très cohérent (et même répétitif) avec la matière que l'on voit en classe!

kathy labbé a dit…

Je suis d'accord avec vous deux et effectivement il y avait bien là matière à réflexion. Lorsqu'on voit un géant comme Claude cossette qui nous recommande tous ses livres qui traitent de publicité, on peut se demander s'il n'y pas là un intérêt personnel qui se cache en arrière de sa bonne volonté de nous faire apprendre. Je suis bien contente de savoir que les professeurs ne font que très peu de profits, non pas parce qu'il ne le mérite pas, mais bien parce que dans le cas contraire, cela soulèverait un gros problème éthique non ?

Maxime Beaudoin a dit…

Le sujet de l'article est fort intéressant. En fait, c'est en 2008 que j'ai été confronté à cette réalité de profs obligeant leurs élèves à acheter leurs propres livres. À l'époque, j'étais quelque peu réticent face à cette pratique. Je me disais qu'il y avait problème au niveau de l'éthique car les profs s'auto-citaient et qu'ils devaient probablement faire du profit sur notre dos. Je me disais qu'avec des classes de 300 élèves, le profit devait s'avérer intéressant. Cependant, en apprenant que les profs ne font pas tellement de profit change un peu la donne. Par ailleurs, en étant des universitaires, les profs s'avèrent être des sources fiables, ils ont donc le droit de se citer dans leurs cours! Comme il a été dit dans un des autres commentaires, souvent il n'y a pas beaucoup de livres qui couvrent l'ensemble de la matière d'un cours à l'université, comme c'est le cas au secondaire. Les profs sont donc des experts en la matière. C'est bien d'avoir des livres à l'université qui sont totalement pertinents!

Steven Lafortune a dit…

Je suis bien d'accord avec vous, chers collègues! Je trouve que c'est purement une bonne façon de promouvoir leurs publications. Cependant, il faut regarder les deux côtés de la médaille. Au cégep, au moins 75% de mes professeurs utilisaient leurs ouvrages pour les fins de leur cours. Dans la plupart des cas, j'ai trouvé totalement inutile leur bouquins, mais j'ai toutefois eu des enseignants qui ont fait de superbes ouvrages...

Je crois que pour ne pas discriminer le travail de nos professeurs chéris, il ne devrait pas avoir aucun ouvrage qui soit relié de près ou de loin aux professeurs. Je crois que c'est simplement une question d'intégrité et d'éthique...