samedi 1 octobre 2011

La génération C au pilori | Marc Allard | Éducation

J'ai hâte de lire ce que vous pensez de ce portrait des jeunes de 20 ans aujourd'hui: intellectuellement paresseux, indifférents au monde extérieur, centrés sur leur Facebook, etc.

La génération C au pilori | Marc Allard | Éducation

5 commentaires:

Frédéric B. Mercier a dit…
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Frédéric B. Mercier a dit…

Difficile pour un étudiant de lire ce texte sans se sentir légèrement insulté.

Les élèves d'aujourd'hui sont-ils vraiment plus paresseux que ceux des générations antérieures? Difficile de le confirmer en lisant les propos plus ou moins convaincants de M. Ken Coates.

Selon M. Coates, la technologie mise à notre disposition aujourd'hui rendrait les élèves amorphes. Ce que M. Coates ne comprend peut-être pas, c'est que l'utilisation des nouvelles technologies ne sert pas seulement à «vérifier son compte Facebook et à écouter de la musique. Internet sert avant tout à partager des informations à une vitesse jamais vue auparavant. Si les jeunes ne lisent plus le journal, cela ne veut pas nécessairement dire qu'ils ne s'occupent plus de ce qui se passe dans l'actualité. Tout ce qui se retrouve dans un journal peut aussi être retrouvé sur le web. Après tout, Internet ne se résume pas à Facebook et à Twitter.

M. Coates se contredit aussi en affirmant qu'il y a maintenant trop d'étudiants à l'université. Si un plus grand nombre de jeunes décide de pousser leurs études à un niveau supérieur, n'est-ce pas justement parce que ces jeunes sont motivés et qu'ils veulent travailler pour obtenir un meilleur emploi dans l'avenir?

Évidemment, les défis que doivent relever la «génération C» sont extrêmement différents de ce qu'avaient à affronter les jeunes d'une autre époque. Les jeunes de nos jours reçoivent une quantité inimaginable d'informations à tous les jours et semblent bien s'en tirer. Paresseux, les étudiants d'aujourd'hui? Je ne crois pas.

Les générations antérieures ont toujours pris un malain plaisir à critiquer les plus jeunes. Peut-être que nous aussi, dans quelques décennies, nous critiquerons nos enfants et nos petits-enfants.

Frédéric Beaudoin-Mercier

Elise Cormier-Roussell a dit…

Tout comme Frédéric, je me suis sentie un peu attaquée par cet article, surtout que je ne me considère pas du tout dans cette généralisation que fait M. Ken Coates de la génération C. Mais j'imagine que n'importe qui entre 15 et 27 ans n'aimerait pas se faire décrire de cette façon...

Tout d'abord, je dois tout de même dire que, en observant les relations entre parents et enfants plus jeunes que moi (les 18 ans et moins actuels), j'aperçois parfois ce que M. Coates considère comme "les parents mous", et une certaine forme d'enfant-roi. Par contre, je crois qu'il y a beaucoup de nuances à apporter, et je suis en désaccord sur plusieurs points qu'il apportent.

L'auteur affirme que la génération C manque de curiosité, entre autres à cause de l'avènement massif des technologies. Au contraire, je crois que le bombardement d'informations dont nous sommes les cibles nous permet de consulter diverses sources, ce qui engendre nécessairement une réflexion et permet une opinion plus objective. L'information transmise en directe et/ou quelques secondes après l'événement permet de se nourrir d'un flux constant de nouvelles, ce qui, selon moi, détruit l'argument de Coates selon lequel les technologies amènent un désintéressement de l'actualité.

Par ailleurs, M. Coates affirme qu'il est nécessaire "d'arrêter de baser l'école secondaire sur l'estime de soi, le genre où les élèves remportent un trophée à la fin de l'année". Je crois au contraire que le secondaire est la place où l'adolescent grandit, se transforme, autant intellectuellement que psychologiquement. Sans exagérer cette flatterie, je pense tout de même que l'estime de soi se développe à ce stade. Personnellement, j'ai vécu mon adolescence dans une école secondaire favorisant grandement la reconnaissance des efforts et des succès, et je ne crois pas que ce soit une expérience qui m'ait rendu insensible au monde réel, à la "vraie vie".

Finalement, je crois que M. Coates fait une analyse quelque peu radicale de la génération C. Souvent, les générations plus vieilles ont tendance à critiquer les plus jeunes, affirmant qu'eux n'étaient pas comme ça à l'époque, qu'ils étaient mieux. Tout de même, M. Coates devrait peut-être lui-même "se regarder dans le miroir".

isper38 a dit…

Moi je crois au contraire qu'il n'a pas tord. Je crois qu'il est vrai que plusieurs jeunes sont devenus des enfants roi et qu'il se croit tout permis. Les jeunes cherchent la facilité et ne veulent plus faire d'effort. Je crois même que cela s'étend dans la vie en générale, pas seulement à l'école. Même en amour les jeunes sont plus près à avoir des amis modernes que d'avoir un copain ou une copine plus sérieuse parce que des relations de la sorte demandent plus de temps et de sacrifices et ce n'est pas toujours facile. Au travail notamment,un de nos professeur nous à même confirmer que souvent il ne pouvait pas faire confiance aux jeunes journalistes, car ils ne respectent pas le code déontologique comme les vieux journalistes.

Par contre je crois que ce n'est pas tout le monde. C'est un mouvement de société mais comme dans chaque mouvement ce n'est pas la population entière qui y adhère.


Je ne suis cependant pas d'accord avec la partie ou il parle de l'estime de soi. Je crois qu'il est important de garder cela dans les écoles, car c'est cette estime qui est à la base de tout. C'est la personne qui croit en elle et qui a une bonne estime d'elle-même qui a le plus de chance de voir ses projets se réaliser.

ÉlénaSB a dit…

Comme il est facile de taper sur les jeunes d'aujourd'hui! Vous remarquerez que chaque génération critique celle qui la suit.

« Ils sont habitués d'avoir leurs parents qui veillent sur eux, se lèvent pour eux et interviennent en leur nom. Et ils sont habitués à des enseignants qui pensent que l'estime de soi devrait être une priorité. Ils pensent que la vie devrait être facile ». Je ne sais pas où M.Coates a pris son échantillon pour dire de pareilles choses, mais il est clair qu'il n'a pas pris en compte les nombreux étudiants qui travaillent très dur pour aller à l'Université.

Par contre, je suis d'accord avec lui sur un point. Il faut pointer du doigt le système d'éducation qui fait en sorte que « plus on avance, plus on nivelle par le bas ». Si un jeune réussit à se rendre à l'Université sans avoir les compétences requises, ce n’est tout de même pas de sa faute...On lui a laissé la porte grande ouverte!