vendredi 11 février 2011

Pub, enfants et... Oeufs

Nous avons discuté récemment, suite à l’exercice du cours du 3 février, de la publicité envers les enfants. Certes au Québec, il est interdit de faire une publicité destinée à des enfants de moins de 13 ans. Voici ce qui est écrit sur le site du gouvernement :
«De manière générale, la Loi sur la protection du consommateur interdit aux entreprises de produire de la publicité à but commercial destinée aux enfants de moins de 13 ans. Ce type de publicité est permis à l’occasion, mais il est soumis à une réglementation stricte. La publicité de produits pour enfants est permise si elle s’adresse aux adultes.»

Après m’être interrogée plus en profondeurs sur les publicités ‘’permises à l’occasion’’ les règles sont plutôt floues et elles indiquent qu’il s’agit de publicités télévisées qui sont visées par cette loi. Or, plusieurs publicités destinées aux enfants sont maintenant élaborées pour internet ou sous forme de ‘’ stunt publicitaire’’. Le cas des petits gâteaux Igor est très bien expliqué sur ce bogue juridique qui s’intéresse particulièrement à internet :

http://www.gautrais.com/Igor-et-publicite-aux-enfants

Tout cela pour en venir à mon questionnement éthique de cette fin de semaine. En fait, je travaille dans un restaurant qui accueillait des jeunes joueurs de hockey entre 7 et 10 ans. Mon attention a été attirée par les grands cartons rouges qu’ils avaient tous à la main. Ces cartons servaient à encourager les équipes. Autour, il y avait un rouleau de ruban à hockey à l’effigie du logo de la fédération des producteurs d’œuf du Québec. Ce logo se retrouvait sur les pancartes, ainsi qu’un drive-to-web pour leur page Facebook.

Suite à notre discussion en classe, j’ai éprouvé tout de suite un malaise face à cette publicité très bien ciblé pour les jeunes et très efficace dans ses moyens. Ensuite, je me suis dit qu’il s’agissait d’un élément nutritif (qui pourrait dire qu’un œuf n’est pas bon pour la santé?) et que cela encourageait les producteurs québécois.

Selon la loi prévue à cet effet, il est permis de faire de la publicité éducative selon plusieurs conditions. Est-ce qu’il s’agissait d’une publicité éducative? Je ne crois pas. Les supports en tant que tels n’affichaient que les œufs pour les œufs sans effets bénéfiques, ni autres commentaires.

Pour que les règles en publicité soient respectées, il doit y avoir des plaintes… Vous que feriez-vous? Croyez-vous que cette situation est un écart ‘’acceptable’’? Ou bien la loi devrait-elle être la même pour tous?
Lorry

1 commentaire:

ValerieA a dit…

La publicité mensongère

La dernière intervention sur la publicité faite aux enfants m’a fait réfléchir. En fait, nous sommes dans une société où chacun est bombardé par la publicité quotidiennement. Sans réellement sans rendre compte, nous rencontrons plusieurs centaines de publicités chaque jour. Les preuves sont faites pour confirmer qu’un «américain moyen entend, lit ou voit 2000 messages publicitaires par jour!» (http://www.prodimarques.com/documents/gratuit/50/marque-incarnee.php) Ce n’est pas rien!

Cette affirmation m’inquiète beaucoup. En effet, les publicités qui nous sont présentées ne reflètent pas toujours la réalité et c’est ce qui fonde mon inquiétude. Le consommateur va être porté à croire ce qu’on lui présente. Malheureusement, les compagnies qui s’occupent des campagnes publicitaires exagèrent souvent sur des aspects qui ne sont pas toujours vrai. On joue donc avec le consommateur. Il est donc facile à voir qu’on fait face à un problème éthique.

Un exemple frappant me vient à l’esprit lorsque je pense aux publicités mensongères : les yogourts Danone (http://archives.lesechos.fr/archives/2008/lesechos.fr/01/24/300236412.htm). En 2008, «Une "class action" dénonce une campagne de communication massive incitant les consommateurs à payer plus cher pour des yaourts contenants des probiotiques. Les plaignants estiment que les effets bénéfiques sur la santé ne sont pas prouvés». Ces publicités jouent encore aux États-Unis et même ici, au Canada, mais Danone a tout de même modifié les publicités. En 2009, la compagnie a remis 35 millions de dollars de dédommagements aux consommateurs l’accusant de publicité mensongère. (http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/fabrication/200909/18/01-903275-danone-verse-35-millions-pour-publicite-mensongere.php)

Comme je l’ai mentionné plus haut, cet exemple soulève un questionnement éthique : Est-ce qu’il fait croire ce qui est présenté dans les publicités? Les exemples sont nombreux et inquiétants. En avez-vous d’autres?