Aujourd'hui, je vous parle d'un cas bien particulier. Ce cas représente bien les dangers et les pièges des médias sociaux. Orangina, une compagnie de boisson européenne, a commis dernièrement une faute en matière d'éthique. L'animateur de communautés engagé par la compagnie s'est donné le droit de créer de faux profils sur le géant du 2.0, Facebook, afin de mieux diriger les discussions et les commentaires des réels fans.
On le sait, Facebook permet de rejoindre les internautes directement dans leur salon. Ces derniers accordent une forte importance aux commentaires des consommateurs. Ainsi, on ne se doute pas que ce sont probablement de faux profils. Comme le montre cet article, en faisant le tour des publications d'Orangina, on remarque que plusieurs personnes reviennent régulièrement.
Bref, ces commentaires permettent de faire passer les messages de la compagnie, permettent de diriger les conversations et, en quelque sorte, de contrôler un espace public.
Comment reconnaître un faux profil? Lorsqu'on visite ce type de profil, on réalise que la personne n'a que deux ou trois amis, qu'elle ne commente que des publications d'une compagnie en particulier et qu'elle n'aime aucune autre page. Ce sont trois petits faciles à retenir.
Pour les intéressés : http://www.coupsdepub.com/orangina-trompe-ses-fans-sur-facebook/
1 commentaire:
Il est régulièrement question dans l’actualité d’une certaine forme de manipulation des relationnistes présents sur des blogues ou des forums. La création de fausse identité dans des comptes comme Facebook peut tromper le consommateur. Je me suis intéressée aux faux blogues et faux comptes Facebook, lors de la promotion de la venue des vélos Bixi, à Montréal. L’événement qui m’a surprise date de 2009 sur un blogue qui s’appelait À vélo citoyens. Trois fausses identités avaient été créées par l’agence de publicité Morrow Communications, pour leur client Stationnement de Montréal. C’était carrément une campagne de marketing virale.
Patrick Lagacé, dans le journal La Presse, explique bien le problème éthique de ce type de marketing. Ce qui est encore plus troublant, c’est que le sujet est plutôt écologique et probablement bienfaiteur pour l’environnement de Montréal. Néanmoins, il y a un manque flagrant d’intégrité dans la promotion des vélos Bixi, puisque c’est de la promotion cachée par de fausses identités de blogueurs engagés. Pour sa part, Geneviève Grenier, journaliste et analyste chez Option consommateur, a donné son point de vue en entrevue à la radio de Radio-Canada. Elle explique qu’il est question d’astroturfing, un parallèle entre le faux gazon des stades sportifs qui ressemble à du vrai gazon. Plus précisément, « astroturfing is an English-language euphemism referring to political, advertising, or public relations campaigns that are formally planned by an organization, but designed to mask its origins to create the impression of being spontaneous, popular grassroots behavior ». (MILLER et al, 2009) Dans le cas des vélos Bixi, cela prend la forme de faux messages rédigés pour avoir l’air naturel et qui sont généralement très positifs.
Selon Geneviève Grenier, il y aurait tout de même de moins en moins de faux blogues, puisque les compagnies qui utilisent cette forme de marketing se font fortement réprimander par la population québécoise. Les gens qui consultent des blogues doivent rester vigilants.
Grenier, Geneviève. 8 mars 2012. « Faux blogues : les relations publiques sont partout ». L’après-midi porte conseil. Première chaine Radio de Radio-Canada. En ligne. http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#urlMedia=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2012/CBF/LapresmidiPorteConseil201203081308_2.asx Consulté le 8 mars 2012.
Lagacé, Patrick. 12 mai 2009. « Bixi, blogue et bullshit ». La Presse. En ligne. http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/patrick-lagace/200905/11/01-855539-bixi-blogue-et-bullshit.php Consulté le 8 mars 2012.
MILLER, Frederic P., VANDOME, Agnes P. et John MCBREWSTER. 2009. « Astrosurfing ». VDM Publishing House Ltd. 130 pages.
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