mercredi 29 janvier 2014

Succession de choix

Si vous êtes comme moi, vous n’aimez pas les médicaments et vous limitez vos visites chez le médecin aux cas d’extrême urgence. Malgré des siècles de lutte, le corps médical et l’industrie pharmaceutique ne sont pas parvenus à obtenir ma confiance aveugle. Malgré tous leurs diplômes je n’arrive pas à oublier qu’ils sont, tout comme moi, des êtres humains faillibles. Fort heureusement, je n’ai jamais eu à prendre de traitement lourd, je n’ai jamais subi d’intervention, alors la faible confiance que je leur accorde à tous suffit largement : quelques anti-douleurs pour les migraines et des moyens de contraception.

Dans le fond, je ne suis pas contre les médecins et je prendrai mes médicaments si j’avais à en prendre. Il y a des fois où l’on n’a pas le choix de faire confiance. On doit pouvoir compter sur eux, c’est une question de vie ou de mort. Les médecins, les pharmaciens, les chercheurs dans les laboratoires pharmaceutiques et tous ceux qui doivent s’occuper de notre santé ont notre vie entre leurs mains. On ne peut qu’être persuadé que notre santé sera leur priorité et que tous les choix qu’ils prendront iront dans cette direction. C’est un peu comme partout où l’on n’a pas de connaissance particulières, on n’a pas le choix de se fier aux professionnels. Pourtant, ce ne sont que des hommes, on ne peut jamais être certain de leur intégrité.

Je pensais à cela en regardant Dallas Buyers Club la semaine passée. Jusqu'où peuvent aller les entreprises pour accroître leur notoriété et leurs profits ? Ce film nous montre quelque chose qu’on oublie trop souvent : derrière les blouses blanches il y a des êtres humains susceptibles d’être lâches et cupides. Avec ce billet, ce que je veux dire c’est qu’il n’y a personne qui soit exempté de dilemmes. Nous avons tous des choix à faire. Même ceux qui sont habités par des valeurs fortes doivent faire l’effort d’accorder leurs actes et leur pensée. On décide un jour de devenir médecin, on fait de la santé des autres notre priorité (à priori) puis on doit se battre pour désobéir à sa hiérarchie si cela s'avère nécessaire, où on préfère se taire et perdre de son intégrité. C'est pareil pour tous les métiers. 


1 commentaire:

Karine a dit…

Malicka, je suis entièrement d'accord avec toi. Les entreprises oublient souvent leurs objectifs pour n'avoir en tête que le profit et seraient prêtes à nous vendre n'importe quoi. Par exemple, ces crèmes miracles qui rendent la peau plus jeune remplissent-elle réellement leur fonction? On dit qu'elles ont été testées et qu'elles fonctionnent à merveille, mais comment en être convaincu?

Il est donc certain que lorsque nous n'avons pas les connaissances requises dans un domaine, nous n'avons souvent d'autres choix que de nous fier à celui qui nous conseille, surtout lorsqu'il est question de santé. Mais il est évident que l'on se fait bien souvent jouer des tours, bien à notre insu.