Dernièrement, j’ai lu un article qui
s’intitule : «Why generation Y yuppies are unhappy» . En terminant cette
lecture j’ai été frappé de voir que je n’étais peut-être pas la seule dans ma
situation. Avant, je me trouvais aux limites du narcissisme à penser que
j’étais spéciale et qu’un futur hors du commun m’attendait. Finalement, cet
article m’a appris qu’il n’en serait rien et que je serais probablement mieux
de me résoudre à poser mon derrière dans un bureau de la fonction publique,
m’ennuyer et subir.
Les conclusions du texte, très
sommairement, en venaient au fait que ma génération se croit promise à un
avenir exceptionnel. Ses parents lui ont appris que rien n’était impossible et
qu’elle était merveilleuse. Forcément, elle a envie d’y croire, mais il est
impossible que tout le monde soit exceptionnel. Il faut toujours que quelqu’un
paye pour quelqu’un d’autre. Il faut que quelqu'un trime pour deux-trois
sous pour que je puisse courir dans mes Nike hors de prix. Il faut qu’un
singe subisse des traitements horribles en laboratoire pour que je puisse avoir
accès à des cosmétiques TELLEMENT branchés. Bon, les singes ne sont pas des
humains et on s’éloigne du sujet.
Tout ça pour dire qu’il est vrai que de nos
jours, on veut tout. On veut tout et on le veut tout de suite. J’ai postulé
pour un poste supérieur au mien pour la première fois le mois dernier. Je n’ai
pas eu le poste. J’ai envie de changer d’emploi. Je me suis fait laissé. Je
veux être heureuse à nouveau et ça tout de suite. Je ne veux plus avoir de
peine. Il me reste une session à mon bac et je veux déjà travailler. J’en ai
assez d’étudier. Je n’ai pas d’argent et je veux une maison. Je la veux
maintenant, je ne veux plus d’attendre.
Cela engendre une génération de gens
frustrés, désillusionnés et exaspérés qui se fout de tout et de tout le monde.
Je sors mon majeur en conduisant, je ne me gêne pas pour dire ce que je pense
et lorsque je me sens agressée, je crie. Que va-t-il se passer après ça? Quelle
est la prochaine étape? Mes amies les plus heureuses sont celles qui se sont
placées. Ce sont celles qui ne font pas trop de vent et qui mènent leur petite
vie tranquille dans leur coin. Je devrais faire pareil. Je ne le ferai pas. Je
veux plus. Je veux tout.
6 commentaires:
Vous avez tout à fait raison, chère collègue. Je crois effectivement que nous vivons dans un monde où l'instantanéité domine. Avec nos téléphones intelligents, nous avons accès à tout, à n'importe quel moment de la journée. Sommes-nous moins patients que les générations antérieures? Je pense bien que oui. Je ne veux pas attendre en file à l'épicerie, chez le médecin ou au bureau des passeports. J'ai vu dernièrement à la télévision, qu'un groupe de jeunes veut créer une application mobile qui nous informerait ,en temps réel, du nombre de gens qu'il reste devant nous dans une file d'attente à laquelle nous nous serions inscrits. Ingénieux, certes, mais sommes-nous si pressés? Comme tu le dis Laure, oui nous le sommes, car nous voulons tout, tout de suite! J'irai probablement siroter un café latté au Starbucks du coin avec mon iPhone en main, plutôt que d'attendre patiemment au bureau des passeports avec un roman, comme nos parents le faisaient...
En effet je suis tout à fait d’accord avec ce que tu avances. Je me suis tout de suite reconnue lorsque j’ai lu ton texte. Notre société et notre génération veulent tout, et ce, sans attendre. Attendre ? Mais quel est ce mot? Nous n’avons plus le temps d’attendre. Nous n’avons plus le temps de vivre, alors pourquoi attendre?
Mais je dis stop ! Il est vrai qu’avant de lire ce texte je n’avais jamais réellement réfléchi è cette situation. Oui on est pressé, mais je ne pensais pas la réalité si terrible. Cependant, j’ai réalisé que moi-même je veux tout rapidement. Mon diplôme, mon travail, ma maison, ma vie parfaite d’adulte pas trop vieux qui profite de la vie et qui projette une belle image. Ah c’est ça le problème. Je crois qu’au fond la société dans laquelle on vit nous pousse à performer et à nous surpasser. En fait, c’est pour cette raison que l’on est si pressé. On veut performer dans tous les domaines et être reconnu socialement par notre entourage. On est si pressé de réussir que l’on oublie de vivre et de prendre le temps.
Comme plusieurs personnes dans ce cours, je me reconnais dans cet article. Au fil des jours, je réalise que ma vie n’avancera pas aussi vite que je le souhaitais. Malgré tout, je continue de me répéter le fameux dicton « si tu veux tu peux ». Peut-être est-ce parce que les films de Disney m’ont répété ce dicton toute ma jeunesse, ou parce que j’ai été maternée par des parents [trop] protecteurs. En réalité, je n’ai aucune idée de ce qui a provoqué ce surplus de confiance chez moi et chez plusieurs personnes de ma génération. Je sais cependant que, comme plusieurs étudiants de mon âge, je me rends à mon travail dans la fonction publique chaque semaine et que je suis désillusionnée de la vie.
Comme Joël, je crois que nous vivons dans un monde où l'instantanéité domine. Nous voulons une maison de luxe, une voiture neuve, des voyages et des enfants, et ce, dès nos vingt ans. Malheureusement, les possibilités de réussir sont minces. Je peux même vous témoigner que certaines de mes connaissances ont essayé de réaliser le « rêve américain » et qu’elles se sont (pardonnez l’expression) plantées assez solidement merci!
Les enfants des générations Y et C vivent beaucoup d’échecs sur le plan économique et sont fragiles sur le plan social. Est-ce normal que des enfants se suicident pour des peines d’amour ou pour une dispute avec leurs parents? Peut-être serait-il temps d’apprendre à dire non aux enfants et de les laisser apprendre de leurs erreurs pour les renforcir. Alors, la question que nous devrons nous poser lorsque ce sera à notre tour d’élever nos enfants sera : voulons-nous vraiment les materner comme nous l’avons été? Je crois que la réponse se trouve dans la société elle-même.
Je vous laisse sur un lien qui vous dirigera vers la nouvelle vidéo de Britney Spears. Vous pourrez constater que notre société est loin de s’éloigner du rêve américain : http://www.youtube.com/watch?v=pt8VYOfr8To
Je suis d’accord avec vous, Laure. Je pense aussi que depuis que nous sommes jeunes ont nous promet une vie remplit de réussite. Nos parents et familles ne cessent de nous dire à quel point nous sommes spéciales et que nous sommes promis à un avenir fantastique. Mais tout cela est faux. Je remercie mon père de m’avoir élevée en m’apprenant que l’on obtenait ce que l’on voulait avec effort et travail. Quand je regarde son parcours professionnel, je vois quelqu’un qui a travaillé pour en arriver ou il est aujourd’hui. Il serait totalement ridicule de penser qu’immédiatement après votre bac vous serez directeur des relations publiques dans une grande firme. Il faut réaliser que les résultats découlent de nos efforts. Je pense à la citation « tout arrive à point à celui qui sait attendre », mais c’est faux! Tout arrive à celui qui travaille et fait ses preuves. À force de vouloir aller trop vite et de tout réussir on saute des étapes et l’on passe à côté de chose fabuleuse. Alors, respirons et prenons le temps de vivre chaque étape de notre vie sans trop vouloir pousser les choses trop vite.
Je suis du même avis que vous! Notre société a beaucoup changé avec les années, nous ne sommes plus capables d'attendre. Nous avons trop souvent vu et entendu parler de nos ancêtres qui se privaient toute leur vie de quelque chose qu'il avait tant rêvé d'avoir. Aujourd'hui tout est plus accessible et de plus en plus les gens font ce qu'ils ont vraiment envie de faire et achètent ce qu'ils ont envie d'avoir. Mais cela pose certes un grave problème pour nos générations et nos futurs petits-enfants : l'endettement. L'accessibilité est rendue du si grande que trop de monde s'endette jusqu'à la faillite. De nos jours, on entend souvent parler de faillite, ce qui était un cas hors du commun autrefois!
Bonjour Laure,
Je dois dire que je suis aussi en accord avec vous et avec les autres commentaires qui précèdent le mien. On veut tout et tout de suite. Nous avons été élevés comme ça. Nous avons été habitués à demander quelque chose et à l'avoir le plus tôt possible. On nous a souvent dire que l'on pouvais faire tout ce que l'on veut dans la vie. Il suffit d'y croire.
Je suis aussi en dernière année de Bac. En observant et en écoutant les personnes qui finissent eux aussi, j'ai l'impression que la plupart d'entre eux pensent qu'en sortant de l'école, ils gagneront un gros salaires. Pourtant, comme dans toute chose, il faut commencer par les bases pour, ensuite, monter les échelons.
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