samedi 21 septembre 2013

Accro aux résaux sociaux ?

La semaine dernière, désireuse de profiter des nouvelles couleurs d’automne, je suis allée en randonnée pédestre avec une des mes amies. Habitués à ce sport, nous avions préparé notre petit sac à dos contenant l’essentiel de la bonne randonneuse. Cependant, mon amie n’a pas cessé de rire de moi, car sur mon sac, j’ai accroché une clochette pour éloigner les ours. C’est bien connu l’automne, il est fréquent de croiser des ours. Bref, nous n’arrêtions pas de rire en blaguant sur ma crainte des ours. La conversation est devenue tellement dérisoire que nous disions que si l’on voyait un ours, on aurait la possibilité de poster une photo sur Facebook, ou mieux la mettre sur Instagram et de twitter notre aventure.

Cette conversation farfelue et exempte de bon sens m’a tout de même fait réfléchir à l’importance des médias sociaux dans nos vies. Sommes-nous accros aux médias sociaux? Certains pensent que oui. D’ailleurs, Thierry Crouzet considéré comme le gourou des technos (en France) ne parle pas dépendance, mais d’intoxication. Dans son autofiction J’ai débranché Crouzet, raconte comment il a fini par faire une overdose des médias sociaux.

En février 2011, il a décidé de laisser tomber les médias sociaux. Depuis des années, il affirmait que « le Net aide à changer le monde [mais] a compris qu’il ne l’avait pas aidé à vivre heureux. Il était temps de tout reprendre à zéro. Pour sauver son couple, sa famille, se sauver » (Crouzet, J’ai délaissé)

La dépendance aux réseaux sociaux est appelée par certains le syndrome FOMO, soit le fear of missing out (l’angoisse de manquer quelque chose). Une étude menée par Mylife.com relève que 56 % des utilisateurs de médias sociaux ont peur de passer à côté de quelque chose s’ils ne sont pas connectés. D’ailleurs, 51 % des utilisateurs utilisent les médias sociaux plus qu’ils ne le faisaient dans les deux dernières années. (Mylife.com) Le plus troublant reste selon moi que la moitié des Américains (48 %) consultent leur page Facebook ou autre, et ce comme premières activités matinales. (CEFRIO)

Comme l’a déjà dit Dominique Arpin, « se couper pour toujours des réseaux sociaux c’est passer à côté d’une partie de la réalité ». Mais je pense tout de même qu’il faut apprendre à faire la part des choses en surveillant notre présence en ligne.

L’expression « trop ce n’est comme pas assez » s’applique bien à la situation actuelle avec les médias sociaux. Alors, cet automne lors d’une balade en forêt laissez donc votre iPhone à la maison, et ce même au risque de rater un cliché d’ours.

Et vous comment juger vous votre présence sur les médias sociaux?

5 commentaires:

Stéphanie a dit…

J'ai tout de même une nuance à apporter à l'intoxication que les réseaux sociaux provoquent.

J'avoue qu'Instagram peut porter sur des sujets futiles et inutiles, par la publication de photos de tout et de rien. Twitter aussi, par ses 140 caractères qui peuvent parfois ne porter que sur la pluie, le beau temps ou pire, la couleur de vos petites-culottes. Facebook aussi, un peu dans le même sens que Twitter mais *encore pire*, puisque tu peux écrire *autant de caractères que tu veux*. Et je ne nomme ici que les trois réseaux sociaux les plus populaires.

La nuance consiste en l'usage qui en est fait. Un photographe n'est pas bon pour la qualité de son appareil photo, mais surtout par la qualité du regard qu'il porte sur les choses. Instagram permet à un photographe professionnel de diffuser d'excellentes photos qu'il a pris. Mais l'application permet également au jeune consommateur de "consommer" les images qu'il capture à profusion, sans qu'elles ne soient belles. Et en effet, on peut devenir accro à raconter notre vie en images insignifiantes. Et je n'approuve pas.

Twitter et Facebook font bande à part, notamment par l'apport informatif que les deux réseaux sociaux peuvent avoir. Pour ma part, je suis abonnée à différentes pages sur Facebook, telles La Presse, Le Devoir, le New York Times, diverses agences de communication au Québec, au Canada et à l'internationale. En ouvrant mon Facebook le matin dans l'autobus en allant travailler, j'ai un fil d'actualités, mais de *vraies* actualités. Facebook devient ainsi un moyen de m'informer. Rendus là, quelle est la différence entre ouvrir La Presse ou ouvrir Facebook, qui me donnera une tonne d'informations?

Pour en revenir au questionnement initial, pouvons-nous devenir accros aux réseaux sociaux... Eh bien, peut-être que oui! Peut-être que non. Quelqu'un qui lit la Presse tous les matins systématiquement est-il accro aux médias papiers? Je lance le débat.

Unknown a dit…

Honnêtement je pense un peu comme toi Ludivine. Les réseaux sociaux sont rendus à mon humble avis trop présents dans nos vies! Tellement que j’en suis tanné… Toutes sortes de compagnies se créent un Facebook, un Twitter, etc. Est-ce vraiment nécessaire pour tous? Non je ne crois pas!

Les réseaux sociaux sont à mon avis trop utilisés et trop souvent de la mauvaise façon! Tout le monde veut utiliser un maximum de réseaux sociaux afin d’être vu un maximum. On se fou complètement de qualité afin de donner de la quantité. On se ramasse donc avec un flux complètement inutile et difficile à trier. Est-ce vraiment ce que l’on veut? Est-ce vraiment ce dont on a besoin? Moi je ne crois pas…

Unknown a dit…

Ludivine, je trouve plus que pertinente votre intervention. Vous avez compris l'essentiel des choses. En effet, la vraie intelligence c'est de se poser constamment des questions et se remettre en cause à tout instant.
On a beau se donner les défaites qu'on veut, il n'y a qu'à aller au restaurant, décoller soi-même le nez de son propre facebook, pour se rendre compte que le 3/4 de l'établissement sera rivé sur sa propre page. Que ce soit pour le travail ou pour régler un conflit quelconque, c'est inacceptable.
À mon travail, les cadres échangent sur facebook, plutot que d'utiliser le réseaux de messagerie interne. Cela n'est pas une bonne idée. Mélanger la vie personnelle et le travail c'est mal et c'est ce qui arrive avec les réseaux sociaux. On perd la notion de limite. Il n'y a plus aucune barrière. Je suis "amie" sur facebook avec plusieurs de mes supérieurs qui sont au courant de ma vie et le pire la dedans c'est que je trouve cela normal et que c'est accepté.
Bref votre commentaire m'a beaucoup fait réfléchir et je vous en remercie énormément!

Unknown a dit…

Dès que j’ai vu le titre de ce billet, j’ai été interpellée. Vous avez raison. Les réseaux sociaux font aujourd'hui partie intégrante de la vie des gens. Un peu trop d’ailleurs. Non pas que je m’intéresse tant aux réseaux sociaux mais plutôt à leur façon de faire réagir autant les gens. Ce n’est pas nouveau, les réseaux sociaux ne font pas l’affaire de tout le monde. Depuis quelques années ce sujet fait couler bien de l’encre. «Un réseau social, c'est une communauté de personnes qui partagent des intérêts et des activités ou qui veulent découvrir les intérêts et les activités des autres sur internet. » Est-ce vraiment nécessaire? Non je ne crois pas qu’il soit nécessaire de TOUT savoir sur la vie de TOUT le monde et ce en TOUT temps.

Pour ma part, j’utilise les réseaux sociaux avec prudence. Oui je crois que ce mode de communication offre de nouvelles possibilités pour s’exprimer.
Mais je crois que le risque de ces réseaux affecte beaucoup plus la vie des gens que l’on ne pense.

Je n’irais pas jusqu’à dire que ces réseaux sont « toxiques», mais il est évident qu’ils apportent beaucoup plus de mal que de bien dans certaines situations.
Par contre, comme toute chose, ces réseaux sociaux ont des bons et des mauvais côtés. Cela vaut-il donc vraiment la peine de les retirer? Non je ne crois.

Unknown a dit…

Bonjour Ludivine,

Pour ma part, je crois que les médias sociaux prennent aujourd'hui une grande partie de notre quotidien. Peut-être même un trop selon moi. Ils se sont intégrés dans nos vies et ils sont maintenant presque indispensables. Nous avons qu'à regarder les gens qui nous entourent. À l'école, plusieurs collègues échangent des informations par Facebook. D'ailleurs, au travail, il est plus facile d'utiliser les médias sociaux pour communiquer. Pourtant, il y a d'autres moyens de communication qui pourraient être utilisés et qui seraient autant efficaces.

Bien entendu, je ne pense pas que nous devons cesser de les utiliser. Par contre, je pense que nous devrions modérer leurs utilisations. Est-il vraiment nécessaire de toujours utiliser les médias sociaux pour communiquer une information ?