lundi 28 janvier 2013

Quelqu'un de bien


Êtes-vous capable d’apprécier une vedette quelconque en sachant qu’elle s’est «mal» conduite ? Êtes-vous capable de fermer les yeux sur les écarts de conduite de ces «supposés modèles» et continuer d’apprécier leurs performances artistiques, politiques ou sportives ? Si oui, je vous envie. Pourtant, je sais que l’erreur est humaine et je n’exige pas d’eux la perfection. Je veux seulement qu’ils restent de bonnes personnes lorsqu’ils gagnent, mais aussi lorsqu’ils perdent.

L’entraîneur-chef de Georges St-Pierre, Firas Zahabi a déjà dit qu’il fallait être une bonne personne pour gagner et qu’il ne suffisait pas de se battre. Ironique que ces paroles soient dites par un entraîneur d’arts martiaux. Pourtant, tout est là. La vie nous attend tous les jours pour un nouveau round.

Ce n’est pas facile d’être une «bonne» personne. Il faut renoncer à la facilité, à certains plaisirs, accepter avec humilité le fait qu’il nous arrive de perdre et de nous tromper et se méfier des solutions les plus simples. C’est notre manière d’agir qui détermine ce que l’on est et non ce qu’on dit être. Personne ne remporte le prix de la «bonne personne» de l’année. On a seulement la satisfaction d’en être une. C’est maigre comme récompense. Ces derniers temps, la commission Charbonneau, Hollywood et même le monde du sport nous prouvent qu’il est difficile de rester sur le bon chemin. Où est l’intérêt de devenir une bonne personne si on sait que nos mauvais choix et nos écarts de conduite seront pardonnés par nos pairs ? Parce que c’est la bonne chose à faire et parce qu’il y a une différence subtile, mais fondamentale entre plaisir et bonheur.

Avec les exemples de corruptions, d’injustices et de débauches que l’actualité nous montre tous les jours, je dis merci à toutes les «bonnes» personnes, publiques ou non, d’exister encore. Vous êtes de vrais et d’authentiques modèles, même si on vous voit moins dans les journaux ou ailleurs. Pour plusieurs personnes vous êtes des exemples à suivre, pour quelques-uns vous contribuez à entretenir une partie de leurs vies qui est juste et pour une minorité vous les encouragez à devenir, être et rester quelqu’un de bien.

4 commentaires:

Marietp a dit…

C'est un peu l'idée de l'amour inconditionnel. Par exemple, je connais quelqu'un qui a un petit frère. Ce dernier semble prendre une «mauvaise voie» dans la vie. L'apparence physique est plus importante que les études, la famille passe après la copine les amis, drogues, etc. Le grand frère tente bien de le ramener sur le «droit chemin», mais le petit frère est un adolescent : il ne veut rien entendre. Le grand frère étant un peu extrémiste, il commence à développer un sentiment de haine envers son frère, car ce dernier se dirige vers des actions qui vont à l'encontre de ces valeurs.

Mais il aime son frère, car... C'est son frère. Mais en ce moment, il n'aime tout simplement pas la personne qu'il est/devient. Est-ce que l'amour inconditionnel pour son frère devrait l'emporter sur sa raison et ses valeurs? Est-ce qu'il laisse la chance au coureur, ou doit-il tout de suite se fermer par rapport à cette personne, afin de trouver le bonheur? «Aime ton prochain», «pardonne», etc. Ou «sois heureux» et «profites de la vie»?

Unknown a dit…

Je suis tout à fait d'accord avec Marie. L'amour nous permet de passer au travers de beaucoup de choses, même si elles nous déplaisent. Pour poursuivre dans la même lignée, il y a un membre de ma famille qui n'agit pas nécessairement bien. Il agit, en quelque sorte, égoïstement pour passer au travers de ses problèmes. Parfois, au risque de blesser sa famille. Mais, pouvons-nous le juger ? Pouvons-nous cesser de l'aimer ? Je ne pense pas, car en le connaissant très bien, je sais qu'il vit des choses très difficiles et que ce n'est que par son égoïsme et par ses actions (parfois, malsaine) qu'il réussira, sans doute, à s'en sortir.

Je me dis, alors, que nous ne pouvons pas juger les gens par leurs écarts de conduite. Nous ne connaissons pas tout le monde. Nous ne savons pas ce qu'ils vivent. Laissons-les nous prouver qu'ils sont de bonnes personnes.

Évidemment, en ce qui concerne les athlètes ou les vedettes, mon opinion est différente. C'est-à-dire que même si ces personnes sont des êtres humains comme les autres, ils sont, dans la plupart des cas, des modèles pour de nombreux autres, alors, ils ne peuvent se permettre d'avoir de graves écarts de conduite. Comme ils sont des personnalités publiques, dès qu'ils se comportent mal, les médias les critiquent sur l'espace public et ensuite, ces personnalités influencent leurs admirateurs. C'est, à mon avis, pourquoi ces personnes ne peuvent se permettent d'agir mal. Il est vrai que, en ce qui concerne les personnalités publiques, j'ai de la difficulté à les apprécier malgré une mauvaise action ou une mauvaise réputation.

M a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
M a dit…



Personnellement, j'aimerais aborder ce sujet sous l'angle des gens qui sont des ''personnalités modèles'' pour les jeunes. À l'heure actuelle, les célébrités de toutes la planète sont épiées et tous leurs faits et gens sont rapportés dans les médias. Je crois que ce qui attire une partie des jeunes a admirer ces célébrités, c'est justement le fait qu'elles ne sont pas toujours de ''bonnes personnes''. En effet, pour certains jeunes, ils sont sont obnubilés par ces personnalités, car elles fêtent fort, elles prendre de la drogue et font des actions douteuses (mutilation), sans vraiment être ''réprimandées'', condamnées ou jugées. Cela amène donc ces jeunes, les plus influençables, à les imiter. Pour moi, ceci est une une forme d'amour inconditionnel. Par exemple, une jeune adolescente qui admire une vedette X qui a été photographiée en train de prendre de la drogue sera peut-être plus tentée d'essayer la chose.
Pour revenir sur le fait d'être ''une bonne personne'',je crois que toutes personnalités publiques à droit à l'erreur, mais à certaines limites. Les limites se trouvent donc entre ce qui est ''montrable'' socialement et ce qu'il ne l'est pas. Est-ce à ce point, la tâche des journalistes et blogueurs de ne montrer seulement ce que font de bien les vedettes?...

Maryse Lamontagne