Unilever est une compagnie très connue particulièrement en Amérique du
Nord et en Europe. Elle possède plusieurs marques, que ce soit pour les
produits ménagers, les produits alimentaires ou encore les soins de la
personne.
Entre autres, Unilever possède la marque Dove. C’est bien connu, Dove a
depuis quelques années, une image de marque qui prône le bien-être des femmes
de tout âge. Des campagnes ont été créées afin de faire la promotion de la
vraie beauté de la femme, la beauté intérieure. Il y a aussi le projet sur les
Fonds de l’estime de soi, voulant changer la vision de la beauté chez les
jeunes filles et les aider à avoir une meilleure estime d’elle-même. Dans les
publicités, on utilise des femmes de toutes les tailles, de toutes les couleurs
et on les présente avec leurs défauts, car Dove croit en la beauté intérieure.
Pourtant, Unilver détient aussi la marque Slim-Fast, une marque de
produits alimentaires encourageant la perte de poids. N’est-il pas curieux
qu’une même compagnie fasse la promotion à la fois d’une marque qui affirme aux
femmes qu’elles sont belles comme elles sont et d’une autre qui les incite à
perdre du poids pour qu’elle se sente mieux dans leur peau? Je trouve cela un
peu illogique. C’est prendre les femmes pour des êtres naïfs.
De plus, Unilever possède également la marque de parfum Axe. Axe, de
son côté, utilise des publicités assez dénigrantes pour la femme. La plupart de
ses publicités présentent un homme en position de supériorité et les femmes se
ruent à ses pieds en raison de l’attirance qu’offre le parfum Axe. On présente
alors les femmes comme des objets.
Le problème est donc de savoir jusqu’à quel point une compagnie peut
posséder différentes marques prônant des messages qui n’ont rien de semblables,
et ce, sans perdre sa crédibilité. Personnellement, voir une annonce de Dove me
disant que je suis belle comme je suis et ensuite me faire dire que je pourrais
être plus belle si je perdais quelques kilos me rends un peu amère. Jusque-là,
ça peut aller. Par contre, Unilever semble nous dire qu’elle se soucie de notre
estime de soi, tant que nous sommes nord-américaines. Par exemple, à Bali, dans
les pharmacies, on retrouve des tonnes et des tonnes de produits blanchissant
la peau, dont une des marques est Pond’s (une autre marque d’Unilever). C’est
questionnable et assez frustrant. Où est donc la vraie beauté? Je comprends
qu’il s’agit de « business » et que rien n’est tout blanc ou tout noir, mais
dans un monde idéal, j’aimerais que le consommateur soit considéré comme un
être plus intelligent, mais qu’il soit aussi plus critique.
Sources :
Kerr, Claire. 2010. « Does ‘Dove real beauty’ think women are real
stupid ? ». Nonprofity.com. http://nonprofity.com/2011/does-dove-real-truth-about-beauty-think-women-are-real-stupid/#.UUIVGY76ZUs.
Page consultée le 11 mars 2013.
UNILEVER. 2013. http://www.unilever.ca/fr/.
Page consultée le 11 mars 2013.
2 commentaires:
J'ai récemment regardé une vidéo d’un mannequin de Sports Illustrated, un des plus importants magazines sportifs américain, et je n'en reviens toujours pas. Lorsqu'elles font les couvertures, les mannequins se font mettre un "spray" spécial sur le corps pour faire ressortir tous les poils du corps, même le petit duvet que certaines personnes peuvent avoir sur les fesses, sur les mains, sur les seins, etc. TOUT est rasé. De plus, il leur mettre une prothèse qu'ils appelent "Pussy faps" en latex, pour que le tout ait l'air le plus parfait possible. Je trouve cela affreux. Il est évident que la majorité des filles se comparent aux filles des magazines et je trouve que les compagnies sont rendues à un niveau extrême pour faire paraître les filles superficielles.
Récemment aussi, Jennifer Lawrence est devenue une icône de la marque Dior. Pas très longtemps après la sortie des photos, elle s'exprimait sur celles-ci en disant qu'elle ne se reconnaissait même pas.
« Ça ne me ressemble pas du tout, je ne me reconnais pas! J’aime Photoshop plus que tout dans le monde. Bien sûr, il s’agit de Photoshop. Les gens ne ressemblent pas à ça dans la vraie vie. »
Nous sommes dans une société complètement basée sur l'esthétisme, la beauté, le design, etc. J’attends toujours le jour où une femme "normal" fera le cover d'un magazine sans qu'ils utilisent photoshop...
En réponse au billet d’Audrey-Anne B., je retiens plus fortement ce passage : « Je comprends qu’il s’agit de “business” et que rien n’est tout blanc ou tout noir, mais dans un monde idéal, j’aimerais que le consommateur soit considéré comme un être plus intelligent, mais qu’il soit aussi plus critique. » C’est vrai! Dans ce monde de surréalité, le consommateur devrait être considéré comme étant plus intelligent, mais lui aussi, de son côté, devrait être plus critique. On ne parle pas ici d’une consommatrice de 13ans qui feuillette un magazine en pensant que la vraie vie se retrouve sous ses yeux. On parle d’une personne adulte et expérimentée, qui conçoit que la vraie vie ne se feuillette pas.
Oui, les entreprises font des choix par rapport aux produits qu’ils vendent, ils choisissent de marchander tel et tel produit en fonction de tel et tel public. Tant et aussi longtemps que leurs produits se vendent. Mais ils ne prennent pas nécessairement leur clientèle pour des naïfs. Si je reprends l’exemple de Unilever qui est à la base de Dove, où les publicités prônent pour la beauté naturelle et le bien-être personnel et de Slim-Fast, où la première page de leur site internet affiche un programme pour bien manger, je ne vois là aucun démérite. Oui, en tant que consommateurs, nous nous devons de bien choisir nos achats en fonction de notre mode de vie. Mais il ne faut pas jouer sur les mots.
Là est la différence à faire.
Ce n’est pas parce que Slim-Fast offre des produits en lien avec le régime qu’il prône automatiquement et nécessairement pour l’idéale minceur et la « non-confiance » en soi de la femme. Il ne prend pas la consommatrice adulte pour une idiote. Qui est-ce qui dit que la femme qui achète des produits Slim-Fast ne peut pas aussi se laver avec un savon signé Dove ? Ce n’est pas dire qu’elle n’est pas bien dans sa peau si cettedite consommatrice fait attention à ce qu’elle mange.
Je comprends qu’au premier coup d’œil, Unilever offre des produits qui se distinguent les uns les autres. Justement, il ne faut pas tous les mettre dans le même paquet. C’est là où le consommateur doit utiliser son sens critique. Ce n’est pas parce qu’une femme accourt au cou d’un homme qui sent bon qu’elle est nécessairement en situation débonnaire.
Cela étant dit, l’histoire des produits qui blanchissent la peau à Bali me rend toutefois perplexe.
( Page web Slimfast : http://www.slimfast.ca/fr/ )
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