lundi 25 mars 2013

Condamné!



Les préjugés touchent de plus en plus notre monde. Qui n’a jamais jugé trop rapidement suivant un stéréotype déjà bien établi dans la société. Malheureusement, ce phénomène touche bien plus que les êtres humains. Ce fait est également présent chez les animaux. Je parlerai aujourd’hui d’une race de chien qui vit jour après jour de ces préjugés : le Pitbull.

J’ai récemment vu sur Facebook cette photo ci-dessus. Je l’ai tellement trouvé touchante qu’elle m’a complètement déstabilisée. Le commentaire associé à l’image raconte une histoire qui frappe et ne peut laisser personne indifférent. De là, j’ai choisi de faire un billet sur les stéréotypes et les préjugés qui circulent de nos jours.

« Les stéréotypes et les préjugés comptent parmi les obstacles, car ils constituent des filtres entre les individus et bloquent ainsi leurs relations. » (Flécheux, 1999 : En ligne) Dans un contexte où les inégalités sociales restent une réalité difficilement contournable, nous devons nous questionner sur l’ampleur que cela peut prendre dans le quotidien de ceux qui sont visés par ces préjugés. De nombreuses races de chiens se sont fait étiquetés par la société par un manque de connaissance ou suite à une généralisation. Plusieurs d’entres-nous pensons que les Pitbulls sont sauvages et qu’ils sont des chiens dits d’attaque. Pourtant, ils peuvent être très doux et attachants au même titre que peuvent l’être les dalmatiens ou les yorkshires. Il est vrai qu’il existe quelques cas de Pitbull ayant causé des blessures graves, de la peur et même la mort, mais il ne faut pas généraliser.

« Les stéréotypes sont collectifs, préformés, préconçus, relativement uniformes parmi les membres d’un groupe, exprimant un imaginaire social et utilisé de façon quasi automatique et routinière. Ce sont des habitudes de jugement non confirmées par des preuves, que chaque société fournit à ses membres par le biais de la famille, du milieu social, de l’école, des médias. » (Flécheux, 1999 : En ligne) Comme tout autre chien, un Pitbull qui est bien élevé et socialisé dans un environnement aimant restera sympathique et fidèle. Malheureusement, le Pitbull reste encore l'une des races les plus maltraitées et exploitées dans le monde. Ces malheureux animaux qui sont mal élevés et socialisés dans de mauvais environnements peuvent montrer des tempéraments qui sont loin de ceux du Pitbull authentique et bien entretenu. Autant dire que le fautif n’est pas le chien, mais plutôt l’éleveur. Nous blâmons à tord cette race de chien qui peut être aussi docile qu’un golden retriever. Malgré leurs allures de méchants et de durs, les Pitbulls adorent les gens et sont de très bons compagnons. Il est important de démystifier ce préjugé!! De plus, je me pose cette question : Est-ce nécessaire de montrer un telle photo accompagnée de commentaires aussi touchants sur Facebook ? Avoir recours à la culpabilisation, est-ce la bonne façon de toucher les gens ? Selon vous, y a-t-il un moyen pour que les préjugés soient moins présents dans notre société ? En 2013, ont-ils encore raison d’être ?

Sous cette photo on pouvait y lire :

Tout petit, mon maître m'adorait, j'étais la vedette de la famille, puis malheureusement, j'ai grossi un peu trop rapidement, mon maître à décider de ne plus me garder dans la maison, il a donc eu l'idée de me laisser dehors attacher à une niche. Mais moi, je m'ennuyais seul dehors, je voulais jouer avec mon maître comme avant, alors j'ai commencé à japper pour lui faire comprendre que je voulais le rejoindre dans la maison, je voulais retrouver mon beau grand lit confortable d'antan et mes jouets ainsi que la chaleur du foyer et l'affection de mon maître.

Malgré mes jappements incessants, je ne suis plus jamais rentrée à nouveau dans la maison, j'ai eu au contraire des réprimandes, mon maître était devenu impatient et méchant... puis un jour, j'ai eu espoir. « Mon maître viens me rejoindre, il s'approche avec ma laisse, il m'amène faire un tour, je suis content, je saute, je tourne en rond, je jappe, je suis heureux, d'autant plus que j'ai un extra, il m'amène en voiture, j'adore les tours de voiture, je dors paisiblement en voiture», tiens, on s'arrête devant un immense chenil, je vais voir d'autres chiens, c'est surement une garderie pour jouer, je suis tellement heureux.

Je rentre avec mon maître, je suis tellement content que je hurle de joie, mon maître parle avec quelqu'un et lui donne mon collier, mon bol et ma laisse.

Mais pourquoi mon maître repart sans même me regarder ou me rassurer? Je panique un peu, car l'homme en avant du comptoir me met une corde au cou et me dirige vers un box sombre et glacial, il m'enferme avec un bol d'eau et de la nourriture, j'attends impatiemment que mon maître revienne me chercher, il va revenir, c'est une erreur, il m'a surement oublié.

C'est long, j'ai absolument rien à faire à part attendre et attendre, les jours passent et rien, j'entends seulement des jappements, je n'ai même plus le courage de japper moi même, je suis anéantie, je ne sais pas exactement combien de jours je vais devoir attendre encore, je désespère et je m'enfonce dans un néant de désespoir.

Puis un jour, un homme ouvre la porte de ma cellule et viens me chercher, ça y est, mon maître est surement de retour! Je regagne enfin l'espoir de retourner à ma niche « au moins, je te voyais de temps en temps cher maître lorsque tu m'amenais ma nourriture». Je m'ennuis de toi, mais surtout, je m'ennuis de nos beaux jours quand j'étais petit et que tu m'aimais comme si j'étais le centre de ton univers.

Qu'est-ce qui se passe, l'homme ne m’amène pas à mon maître? Je suis dans une salle isolée, ça sens la mort, je tremble et j'ai peur, on prépare une piqure, je n’aime vraiment pas l'odeur!!!!!

C'est seulement maintenant que je réalise que je ne reverrai plus jamais mon maître, je dois quitter ce monde, je suis de trop et surtout trop gros, je regarde une dernière fois cet homme qui me plante la piqure, il essaie tant bien que mal de me rassurer, je résiste une dernière fois... puis c'est la fin!

J'ai appris plus tard que mon maître avait peur que je morde quelqu'un un jour étant donné ma grosseur, jamais pourtant, j'aurais mordu, tout ce que je voulais, c'était ton affection mon maître, c'est pour cela que je jappais, je voulais ton attention, car je t'aimais tellement.

Message aux humains: Avant de nous adopter ou nous acheter, pensez que nous ne resterons pas petits éternellement, réfléchissez avant de craquer pour nous

S.V.P! Faites connaître mon histoire pour plus jamais qu’une chose pareille arrive à un autre chien


Source :

Article :
Flécheux, Laurence. 1999. « Stéréotypes et préjugés, des filtres qui bloquent les relations interpersonnelles» . En ligne. http://base.d-p-h.info/fr/fiches/premierdph/fiche-premierdph-5307.html consulté le 11 mars 2013

Photo :
Vue sur le site Facebook


1 commentaire:

Unknown a dit…

Pour ma part, j’habite à Lévis et je suis extrêmement choquée des préjugés qui existent envers les pitbulls. Dernièrement, la mairesse de Lévis a resserré la loi qui interdit les pitbulls dans la municipalité. Il s’agit ici de racisme envers ces chiens. Je trouve cela complètement aberrant sachant que la majorité des morsures de chiens ne vient pas des pitbulls. Je ne peux pas croire qu’en 2013 il existe encore du racisme, que ce soit envers les chiens ou les humains.

J’ai une amie qui s’est déjà fait mordre par un chien lorsqu’elle était petite et il ne s’agissait pas d’un gros chien, mais bien d’un très petit chien qui avait l’air inoffensif à la base. Il avait juste l’air inoffensif puisqu’il l’a mordu.

Selon moi, il existera toujours des préjugés dans notre société et c’est bien malheureux ainsi. Les préjugés ont toujours existé et malgré la panoplie d’informations qui est mise à la disposition des gens, ces préjugés demeureront. Pour ce qui est du cas des pitbulls, je crois que la mairesse de Lévis, et tous les autres devraient se pencher sur le cas des maîtres et non des chiens. Tout est dans la façon de le traiter, comme les êtres humains.