dimanche 24 mars 2013

Tel est pris, celui qui croyait prendre!




Vous souvenez-vous de l’ancien TQS? Vous savez bien, le pire réseau d’information. Là où il n’y avait pas de vrais bulletins de nouvelles, seulement des faits divers amplifiés pour qu’ils aient justement l’air d’être des faits d’actualité digne de mention. On appelait ça « faire du sensationnalisme », un déshonneur pour les autres chaines d’information qui se « forçaient » pour faire de la vraie information comme le sérieux réseau TVA. Et bien pour moi, c’est une vraie belle situation éthique.

Vous ne vous souvenez pas que cela était si pire que ça? Et bien, je vais vous en donner un exemple. Le 26 janvier 2008, au moment ou des menaces de fermeture planaient sur TQS, le chroniqueur du journal Le Devoir Gil Courtemanche signait un article intéressant ou il faisait la remarque suivante « En information, TQS alimente et conforte l'ignorance et le préjugé. Surtout, elle nourrit ceux qui croient que le monde n'est fait que d'incendies, d'accidents, de meurtres et de familles généreuses qui accueillent un immigrant. » De plus, il ajoute même que « Si TQS ferme, de quelle créativité serons-nous privés? Nous serons privés du Loft et d'Elvis Gratton. C'est comme être privé du choléra et de la pollution. » Ailleurs dans l’article, il prend soin de mentionner que « Tout cela, TVA le fait avec un peu plus de noblesse et d'intelligence. TQS est une sorte de TVA des pauvres d'esprit. » Le message était clair, pas besoin d’un joueur qui fait son profit avec du sensationnalisme au détriment de l’information vraiment pertinente.

Mais aujourd’hui, TVA a-t-il su poursuivre son bon travail de diffuseur de vraie nouvelle? Selon moi non! Avec la mort de la salle de nouvelle de TQS, je crois que TVA est devenu un gros joueur dans l’environnement télévisuel québécois et qu’il s’est étendu en prenant le monopole du cœur des téléspectateurs. Par contre, comment croyez-vous qu’il y est arrivé? C’est tout simple, en faisant du TQS ! Eh oui, original et éthique n’est-ce pas?

Vous voulez une preuve? Voici le cas de Joannie Rochette. Lorsqu’elle gagne sa médaille aux olympiques en même temps que sa mère décède, Quebecor s’empare d’elle et de son histoire. À partir de ce moment, nous avons tellement été exposés à elle (sur tous les supports de diffusion appartenant à l’Empire) qu’il aurait été possible d’en faire une indigestion. Martin Leclerc le constate lui aussi sur son blogue « Depuis que la mère de l’attachante patineuse québécoise est décédée dimanche dernier, nous assistons à la répétition d’un phénomène médiatique qui désole un peu plus chaque fois qu’il surgit : l’appropriation du malheur des autres ». Selon moi, c’est du sensationnalisme pur et simple. Il nous l’on montré dans leurs émissions : Montréal Québec, Le Banquier, La Roue de Fortune, La Poule aux d’or, etc. Ensuite dans leurs revues : La semaine, 7 Jours et d’autres sans oublier dans leurs journaux à plusieurs reprises. À aussi, j’oubliais, dans leur publicité … alouette ! C’est pitoyable d’exploiter le malheur d’une personne dans un seul but lucratif et sans aucune honte. Bien sûr, ils se défendront en disant que c’est ce que les gens veulent voir, mais tout de même il y a des limites à respecter.

Dommage! Ce serait quand même bien si quelqu’un pouvait leur rappeler qu’un tel comportement est supposé être inadmissible. Si Quebecor en doute encore malgré ça, dites-lui d’aller demander à TQS pour voir! 
                                                                                                                                 
Sources :

Courtemanche, Gil. 2008. « Pour en finir avec TQS ». 26 janvier 2008. Le Devoir. En ligne. Le 26 janvier. URL : http://www.ledevoir.com/societe/medias/173391/pour-en-finir-avec-tqs. Consulté 21 mars 2013.

Leclerc, Martin. 2010. « Le deuil de Joannie en prime time ». 24 février 2010. Rue Frontenac.com. En ligne. Le 24 février. URL : http://ruefrontenac.com/mleclerc/18433-le-deuil-de-joannie-en-prime-time. Consulté 21 mars 2013.

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