Le domaine de la publicité vivait
en 2010 une de ses bonnes périodes
créatives et donc, très lucratives. Les publicités qui se démarquent
attirent notre attention presque instantanément en nous faisant miroiter (et
surtout désirer) leur contenu. Du côté des publicités automobiles affichées
dans les journaux c'est tout le contraire elles se dénaturent. On assiste à
l'envahissement de l'espace publicitaire par le texte, et ce, au détriment de
l'image. On peut alors associer facilement ceci à la réglementation qui ne
cesse de croître.
Bien sûr, les qualités visuelles
gagnantes sont toujours en place : choix des modèles et des couleurs les plus
populaires, cadrages avantageux des images ainsi que des choix judicieux pour la
typographie en fonction des éléments à mettre en valeurs. À mon avis, si ces
publicités s'arrêtaient plus ou moins ici, elles seraient tout à fait fonctionnelles
et efficaces.
Mais malheureusement, ce n'est
pas le cas, puisque notre bon et bienveillant « gouverne- maman »
n'est jamais bien loin pour venir nous déresponsabiliser (voir ici nous
materner) dans notre rôle de consommateurs avertis.
En voici un bel exemple : le 30
juin 2010, l'Assemblée générale adopte le projet de loi 60 qui modifie certaines dispositions de la Loi
sur la protection du consommateur. Celle qui m'intéresse plus précisément
concerne l'utilisation des petits caractères en publicité déposée par la
ministre de la Justice et Procureure générale du Québec Kathleen Weilil. Elle
le considère comme nécessaire pour notre protection « le Québec a toujours
été un leader en matière de protection des consommateurs. Par ce projet de loi,
notre gouvernement veut offrir à la population du Québec, et plus
particulièrement aux jeunes consommateurs, une protection additionnelle »,
déclare la ministre.
La nouvelle réglementation
oblige désormais à rendre visible les informations autrefois discrètes « la
Loi sur la protection contraint désormais les vendeurs d’automobiles à inclure
les frais de transport et de préparation et la taxe sur la climatisation dans
le gros prix affiché sur leur publicité », ajoute-t-elle.
Par contre, cela requiert plus
d'espace ce qui empiète sur les qualités esthétiques et intrinsèques que doit
posséder une bonne publicité pour séduire : l'image avant le texte. Elle ne
doit pas être surchargée de descriptions inutiles comme plusieurs variantes de
prix, de taxes, de modalités de livraison, en plus de frais de si et de ça. Les
petits caractères devraient être présents seulement en complément
d'information. Personne n'a vraiment besoin de lire systématiquement toutes ces
petites phrases pour pouvoir trouver la meilleure offre, et ce, sans se faire
avoir par les concessionnaires.
En réalité, la majorité des gens
vraie utilise une façon de faire beaucoup plus simple lorsqu'ils désirent
acquérir une nouvelle voiture. Tout d'abord, ils regardent l'éventail des publicités qui s'offrent à eux avec l'espoir
de « tomber en amour » avec un modèle en particulier qui convient à
leur budget. Ensuite, ils se rendent chez le concessionnaire qui offre le
véhicule pour le voir concrètement, faire un essai routier et poser le plus de
questions possible avant de prendre une décision. Évidemment, ce n'est pas tout
le monde qui se sent à l'aise de discuter avec les vendeurs puisqu'ils ont peu
de connaissances en matière d'automobile. Si c’est le cas, ces gens feront
alors appel à quelqu'un de leur entourage de plus compétent comme
intermédiaire.
Ce besoin d'aliéner la population
en imposant des lois qui ne laissent aucune place à la responsabilisation des
consommateurs. Nous devons réclamer chaque parcelle d'autonomie à laquelle nous
avons droit et que tente de s'approprier le gouvernement avec certaines lois
inutiles. C'est à nous de lui rappeler que nous avons passé l'âge d'avoir un « gouverne-maman ».
Source :
Parti libéral
du Québec. 2009. Communiqué de
presse : Projet de loi modifiant
la Loi sur la protection du consommateur et d'autres dispositions législatives :
Pour une meilleure protection des consommateurs. En ligne. Québec : Parti libéral du
Québec. URL : http://www.plq.org/fr/comm_16_06_2009_02.php. Consulté le 22
mars 2013.
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