mercredi 20 mars 2013

À la défense des poissons aux dépens des pêcheurs


Lors de l’écoute de l’émission Les Touilleurs à ARTV il y a quelques semaines, une dame expliquait qu’à Vancouver, l’aquarium a mis sur place un programme appelé Ocean Wise afin de préserver les poissons en voix de disparition. Dans les restaurants, à côté du nom des plats dans le menu, on retrouve un logo qui signifie qu’il s’agit d’un bon choix. De cette façon, les citoyens peuvent faire leur part en choisissant les poissons dont les quantités sont suffisantes dans l’océan. http://www.oceanwise.ca/
Tout cela est bien beau, mais à l’émission, une invitée relevait qu’elle vient d’un village de pêcheurs et que si les gens cessent de consommer, par exemple le thon, le pêcheur de thon et sa famille se retrouvent à la rue. Ce programme est très bien d’un point de vue environnemental, mais pas social.
On retrouve la même problématique pour les chasseurs de phoques. On fait de la pression pour les interdire de les tuer, mais d’un point de vue social, ces gens n’ont pas d’éducation et certains d’entre eux font cela de père en fils depuis des générations. C’est leur façon de vivre.
Je pense qu’il faudrait plutôt penser à des solutions durables qui seraient bonnes autant socialement que pour l’environnement. Facile à dire mais dure à faire...

3 commentaires:

Unknown a dit…

Cher Ariane,

Je suis d'accord au côté social et environnemental, enfin que ceux-ci sont important à parts égales. Cependant, même s'il est beau de rêver et de croire que les gens pensent au côté environnemental, nous n'arriverons jamais à arrêter la consommation d'une espèce avant sa disparition.

Ainsi, je crois que réfléchir au côté social n’est pas nécessairement approprié, car je ne crois pas que nous ferons disparaître une communauté de si tôt. Il y aura toujours des gens pour en consommer, tant qu'il y en aura. À court terme, je crois que ces solutions durables n'existent pas vraiment. Mon opinion est certes pessimiste, mais je crois que nous sommes encore loin d'un idéal environnemental et qu'une grande part de la société n'est pas prête à sacrifier son bien-être individuel pour ce côté environnemental. Ainsi, je vois difficilement l'utilité de ces solutions durables.

Lydia Desjardins a dit…

Je trouve qu’il s’agit ici d’une opinion assez pessimiste des démarches environnementales. Si nous voulons qu’il se produise un changement de mentalités chez les gens, il est nécessaire de le sensibiliser à ces causes et c’est par ce genre de programmes qu’on est plus susceptible d’y arriver. Des tonnes d’animaux sont en voie de disparition et c’est par la coopération humaine qu’on arrivera à les sauver. Un projet tel que Ocean Wise inciterait les gens à être davantage responsables. C’est facile non? On te propose une façon d’aider la planète « sur un plateau d’argent » si je peux me permettre, alors tout ce qu’il te reste à faire c’est choisir un menu étant à un choix écologique. Au moins, c’est déjà un pas vers l’avant.

La pêche est saisonnière, alors ne me dites pas que l’homme ne nourrit pas sa famille le reste de l’année. Avec un peu de débrouillardise, il pourrait œuvrer dans autre chose temporairement. Je suis consciente que c’est facile à dire, mais on sait que l’avenir de la planète est en jeu, on doit tous coopérer. Au bout du compte, on va tous en souffrir et ces pauvres pêcheurs n'auront plus rien à pêcher alors pour eux c'est retour à la case départ de toute façon.

Éliane Lavoie a dit…

L’industrie de la pêche est un milieu très difficile. Les pêcheurs doivent pêcher énormément de poissons pour pouvoir être rentables. Les espèces les plus rentables sont souvent en voie de disparition malheureusement. Je crois cependant que le côté environnemental est plus important. Les pêcheurs peuvent toujours essayer de se trouver un autre emploi, ils peuvent s’adapter. Je suis consciente qu’il s’agit d’une situation difficile qui n’a rien de drôle. Un changement de carrière peut les obliger à déménager pour trouver du travail. La disparition d’une espèce est cependant une chose permanente et cela amène des conséquences sur l’écosystème. Nous sommes tous responsables de la planète sur laquelle nous vivons. Il sera possible de sauver des espèces en danger seulement si nous faisons tous notre part.

Il y a effectivement des pressions contre les chasseurs de phoques, mais ce n’est pas à cause de leur faible nombre. Les pressions viennent de la manière de les chasser et de la beauté de l’animal. Les phoques sont très nombreux dans les océans et ils menacent la survie de beaucoup de sortes de poissons. Il y a toujours eu un débat sur la chasse aux phoques et je ne crois pas que la situation va changé bientôt.