Lorsque je pense
à l’éthique et aux valeurs, la diversité culturelle est un sujet qui me vient
spontanément à l’esprit. En fait, chaque culture possède ses propres valeurs,
pensées et idéaux. Ces aspects permettent de bien définir les comportements que
les membres d’une communauté quelconque doivent adopter. Plus précisément, la
culture qui a davantage suscité mon attention et dont j’aimerais vous faire
part est celle de l’Inde.
Connaissez-vous
le documentaire Filles de jardiniers ?
Probablement que non. Pour ma part, j’ai eu la chance de le visionner dans
un cours de culture lors de mon plus jeune temps au cégep. Ce film faisait état
de la situation des femmes en Inde et des nombreux problèmes sociaux et culturels
du pays. On y comprend rapidement que les individus de cette population sont
très ancrés dans leurs pensées, leurs valeurs et leurs traditions culturelles. À
l’heure actuelle, il y a une profonde dévalorisation des femmes en Inde causée
par les traditions culturelles et religieuses, dont la dot, mais aussi en
raison d’une très grande valorisation des hommes dans la société. Selon la
mentalité des gens de cette culture, donner naissance à une fille est un
déshonneur pour la famille, c’est pourquoi dans la majorité des cas les femmes
se font avortées lorsqu’elles savent que l’enfant sera une fille. Présentement,
l’Inde doit faire face à une crise démographique majeure en raison du manque
imminent de femmes. Le gouvernement a donc dû mettre en place des mesures pour
demander à la population de les laisser vivre, notamment avec l’interdiction de
divulguer le sexe de l’enfant avant l’accouchement ou encore par la
condamnation des cliniques qui pratiquaient l’avortement sélectif de fœtus humains
régulièrement. Un fait encore plus choquant, ces établissements remplissaient
des puits de fœtus humains féminins constamment avant que le gouvernement mette
fin à cette horrible pratique.
La situation culturelle en Inde est donc un
cas éthique, car elle provoque de nombreux débats sociaux portant sur le droit et
le respect de la vie humaine. Pour ma part, à la suite du visionnement de ce
documentaire, j’étais totalement scandalisée, fâchée et répugnée. Je trouvais
cela impensable et fortement inhumain de constater que l’on jetait à la
poubelle des fœtus humains comme s’ils étaient sans valeur et sans intérêt,
alors qu’il s’agit selon moi d’un acte criminel d’empêcher des milliers de
fillettes de naître pour des raisons culturelles. Pour ma part, tous les êtres
humains, les femmes, les hommes ou les enfants ont le droit de vivre dans une
société remplie de respect et de liberté. Malgré le fait que je suis très
ouverte aux différences culturelles, je ne peux guère accepter cette pratique
abominable. Je crois qu’il s’agit plutôt d’un problème social de plus en plus
grandissant dans ce pays en raison de la trop grande influence culturelle et
religieuse qui perdure au sein de cette communauté. Même si dans de nombreux
cas les dissemblances culturelles sont acceptables et même favorables, dans le
cas présent de tels actes sont inacceptables, condamnables, inimaginables !!!
Enfin, jamais je
n’aurais pu penser que des individus d’une culture différente de la mienne
pourraient autant s’attaquer aux droits de la femme, à son droit de vivre.
C’est démoralisant et choquant. Vous partagez probablement les mêmes pensées
que moi j’imagine ?
1 commentaire:
Je suis d'accord avec toi sur le fait que ces pratiques sont désastreuses. Je n'arrive pas à imaginer qu'une société puisse considérer que la femme est inférieure à l'homme et qu'elle ne mérite pas de vivre. Mais attention, cette mentalité ne s'applique pas à toutes les régions de l'Inde. En 2011, le Président de l’Inde, le Président du Parlement de l'Inde ou le Chef de l'opposition au Lok Sabha sont tous des femmes. Mais effectivement, en général, la condition des femmes en Inde reste une des plus difficiles au monde. Une loi votée contre la violence faite aux femmes en Inde a été votée seulement en 2007! C'est insensé! Il paraît même que l'Inde est le quatrième pays au monde le plus dangereux pour les femmes. Je leur souhaite réellement que cette situation change.
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