Une amie m’a
fait lire un article de La Presse qui l’a bouleversée il y a quelques semaines.
En le lisant, je l’ai été tout autant et le sujet m’a rappelé le cours que nous
avons eu sur le professionnalisme civique. Cet article relatait une histoire
tragique de harcèlement psychologique au travail (Lagacé, 2013 : En
ligne). En effet, un employé de 48 ans au Service des incendies de Montréal a
mis fin à sa vie aux termes d’humiliation publique qu’il a vécu pendant une
période importante. Son patron le menaçait de s’en prendre à lui physiquement,
le traitait de tous les noms. De plus, il lui répétait sans cesse qu’il allait le
rétrograder ce qu’il a fait sans raison.
Je ne m’étais pas rendu compte à quel
point le harcèlement psychologique pouvait faire des ravages importants. À
première vue, il me semblait qu’un patron désagréable, lançant des insultes,
voire des menaces, était dénoncé sans attendre et renvoyer sans équivoque. Or,
il arrive que le patron soit ami avec d’autres haut gradés et que ces comportements
soient tolérés et enfouis comme c’est le cas dans cette histoire. On dit
souvent que notre comportement, lorsque nous sommes en présence de plusieurs
personnes, change et que notre capacité de jugement diminue. Je pense que ce
phénomène de groupe s’est produit dans cette histoire. En effet, les autres
patrons qui voyaient leur ami insulter ses employés en les traitant de tous les
noms n’ont pas réagi, car il s’agissait de leur ami proche et, car les autres
ne réagissaient pas non plus.
Maintenant que
ce drame s’est produit, les amis du patron jurent qu’ils ne sont plus amis avec
lui et qu’il n’a pas agi de matière si grave. Or, pourquoi n’ont-ils pas réagi
quand ils étaient témoins des agissements intolérables de leur collègue et ami?
Je comprends que nous voulons tous protéger les gens qui nous entourent, mais
il me semble que rendu à ce niveau, il est important d’éviter que ces personnes
fassent du tort aux autres. Tort qui est maintenant irréparable à l’heure qu’il
est.
Lagacé, Patrick. 2013. «Stéphane
Archambault : Les 650 pas d’un homme brisé». La Presse. En ligne. 28 février. http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/patrick-lagace/201302
/28/01-4626244-stephane-archambault-les-650-pas-dun-homme-brise.php. Consulté le 1er mars 2013.
/28/01-4626244-stephane-archambault-les-650-pas-dun-homme-brise.php. Consulté le 1er mars 2013.
1 commentaire:
Il est étonnant de constater qu'une telle situation s'est produite dans une organisation aussi énorme et supposément "bien rodée" que le SIM. Travaillant pour ma part dans une chaîne petite et locale, je suis outrée de constater que nos services publics ne protègent pas mieux les travailleurs. Une politique serrée contre le harcèlement psychologique au travail est en effet appliquée, diffusée et expliquée aux employés dans mon entreprise. Étant pour ma part directrice de l'une des succursales de cette chaîne, j'ai comme responsabilité de faire valoir et de promouvoir cette politique, mais en plus, je dois également fournir à tous mes employés un numéro de téléphone ressource dans le cas où je serais moi-même coupable d'harcèlement.
Une situation telle que décrite par M. Lagacé dans son article aurait été dénoncée vertement dès le premier écart de conduite de l'employeur en cause dans cette histoire s'il avait eu lieu à l'intérieur de mon entreprise. La question que je me pose est donc: est-il plus simple de favoriser un sain climat de travail dans les petites entreprises? Est-ce que le syndicat cause dans ces cas des situations où la personne harcelée se sent coincée? Comment se fait-il qu'une petite entreprise sans grands moyens est capable de tuer dans l'oeuf toute, ou presque, forme d'harcèlement psychologique ?
Bien des questions auxquelles Stéphane Archambault n'aurait probablement pas eu de réponse lui non plus...
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