mardi 23 octobre 2012

On parle maintenant de capital humain


En recevant mon courriel hebdomadaire du SPLA, une offre d’emploi a attiré mon attention : Agent expérience client. Le titre pourrait difficilement être plus vague. Je suis donc allée voir le site Web de la compagnie (Drakkar) http://www.drakkar.ca/fr/.

Cette compagnie se réclame spécialiste de « l’optimisation du capital humain ». En est-on vraiment rendu à l’emploi du terme capital humain pour désigner les employés? On se croirait dans un mauvais roman où l’intrigue a lieu dans les années 3000…

Partout sur le site, on a l’impression que l’employé est pratiquement un objet, voici quelques perles trouvées sur le site qui illustre bien l’idée du capital humain promue par l’entreprise :

« Par les temps qui courent, pourquoi se commettre avec des solutions définitives? Drakkar peut mettre à votre disposition un réseau d’employés temporaires compétents. »

« En gérant les risques adéquatement, vous réduisez l’absentéisme relié aux accidents, ce qui vous assure une productivité maximale. En vous référant aux experts de Drakkar, vous évitez des coûts inutiles. »

« Saviez-vous qu’une rémunération compétitive permet une meilleur rétention des effectifs? »

Les exemples affluent partout sur le site.


1 commentaire:

Unknown a dit…

Interpellant comme titre, tout comme l’article, mais plus encore l’est le site web. Les messages adressés sont, d’après moi, sans vie, sans émotion. Comme si une distance avait été créée intentionnellement.

En effet, le terme « capital » déshumanise l’être humain. Il est alors vu comme un objet, une chose qu’on utilise pour assurer le meilleur rendement possible. Je me demande bien qui aura la volonté de faire partie de ce « capital humain ». On aurait de la peine à croire à cette notion d’ « optimisation du capital humain », mais pourtant les mots sont là et le site de l’entreprise en témoigne ouvertement.