lundi 8 octobre 2012

Humaniser l'humain


Blogue écrit en réaction à l'article du Devoir «Au milieu de la dèche: la beauté»


Lorsqu’un humain perd sa capacité à réfléchir et à créer, il se trouve alors déshumanisé. Il est réduit au simple statut d’animal, qui agit par instinct sans réfléchir. Dans cet article, on explique comment le simple geste de laisser l’autre s’exprimer par le biais de l’écriture et du dessin, fait revivre chez lui ce qui a de plus fondamental. Exeko ne donne pas de vêtement ni de nourriture aux itinérants de Montréal. Ils donnent de l’espoir, en permettant à l’humain de croire en ses capacités, et à redevenir fier de lui-même. Dans l’article, on indique qu’un policier vient à la rencontre d’une intervenante d’Exeko qui échange un livre avec une itinérante.

« Qu’est ce que vous faites ? », demande le policier à Nadia Duguay. « On lui prête des livres », répond-elle. « C’est tout ? Vous ne faites rien pour l’aider ? », insiste-t-il.

Cette phrase m’a profondément marquée. Comment peut-il juger que cela n’aide en rien la personne? Le propre de l’être humain est de pouvoir penser par soi-même. Si on ne permet pas à l’humain d’emplir son intellect d’idées, cela ne fait de lui qu’un animal. Nourris un animal et il reviendra. Apprends-lui à chasser et il pourra vivre par lui-même. C’est la même chose avec nos semblables qui habitent les rues. Je ne dis pas qu’il ne faut plus les nourrir. Je dis plutôt que de leur donner la possibilité de penser, de réagir et de créer les poussera à aller beaucoup plus loin. Ils ne sont plus seulement des gens dépendant de la générosité des autres pour survivre, ils deviennent des êtres humains avec une pensée et des capacités. Ils ne sont pas seulement des gens qui n’ont droit qu’aux biens dits essentiels parce qu’ils ne sont pas à l’image de la société. Ils sont des humains, qui ont autant le droit que les autres de penser et de créer. Le fait d’être dans la rue n’enlève rien au caractère humain de la personne.

Lisez l’article! Il est très intéressant, et il nous fait grandement réfléchir.



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