Aujourd’hui, notre première
ministre Mme. Marois a réitéré son intention de déclasser Gentilly-2. Elle s’est
entretenue avec la mairesse de Bécancour pour cette semaine et malgré les
oppositions de cette dernière, les « péquistes » compte bien
déclasser Gentilly-2.
Le Parti québécois a pris
une décision qui a créé bien des remous dans ses premiers jours de mandat.
Fermer Gentilly-2. Cette centrale nucléaire dans la région de Bécancour a été
ouverte en 1973 sous le Gouvernement Bourassa.
Depuis, c’est la seule centrale nucléaire au Québec. La décision de fermer
Gentilly-2 quelques jours seulement après l’entrée du Parti Québécois au
pouvoir en a surpris plus d’un. Il est vrai que la centrale avait attiré
l’attention de certains politiciens puisque sa réfection semblait pressante.
Par exemple, Jean Martin Aussant, maintenant chef d’Option National et
anciennement député au Parti Québécois, avait fortement milité pour la
fermeture de la centrale. Cependant, Pauline Marois n’avait pas explicitement
parler du projet de démantèlement de Gentilly-2 durant sa campagne électorale.
Ce qui fait que les habitants de Bécancour ont eu un choc en apprenant la
nouvelle au mois de septembre.
Depuis l’annonce de la
fermeture, une vraie lutte se joue entre ceux qui sont contre la fermeture de
la centrale et ceux qui sont pour. Les employés de Gentilly-2 sont sortis dans la rue pour manifester leur
désaccord. La fermeture de leur centrale ferait perdre 800 emplois directs et
2000 emplois indirects. La députée libérale de Trois-Rivières, Danielle
St-Amand s’y est également opposée publiquement en prétendant que la décision
du gouvernement péquiste est précipitée et qu’ils n’ont pas pris en compte
toute l’ampleur de la situation. D’un autre côté, la grande majorité des
députés péquistes soutienne leur chef en rappelant que la réfection Gentilly-2
coûterait deux fois plus cher que sa fermeture. Dans un article de la LaPresse Michel Dugual, un expert en
physique nucléaire, est de l’avis qu’une réfection serait de la folie pour des
raisons économiques mais aussi, pour des questions de sécurité. Sans parler, du
film Gentilly or not to be qui
explique les risques d’être exposé à la radioactivité. Finalement, la semaine
dernière Hydro-Québec a annoncé qu’il démantèlerait Gentilly-2. Par contre, ce
ne sera pas avant 2060 que nous seront définitivement débarrassé de notre seule
centrale nucléaire au Québec.
Selon moi, nous faisons face
à un réel problème éthique. D’une part il est vrai que la décision du gouvernement
fut un peu précipitée puisqu’elle fut prise dans ses premiers jours de mandat.
Ainsi, le gouvernement n’a pas vraiment pris le temps de bien étudier le dossier.
De plus, Mme St-Amand a marqué un point en disant que Pauline Marois s’est
vantée tout au long de sa campagne d’être près des Québécois, d’être à l’écoute
de la population, de défendre leurs intérêts etc. Sauf que dans cette histoire,
elle n’a pas eu l’air de considérer ce que serait la perte de 800 emplois et
n’a rien prévu pour tenter de les relocaliser dans d’autres entreprises de la
région.
Toutefois, il a été exposé
par plusieurs experts qu’une centrale nucléaire représentait de réels dangers pour
la santé humaine. Dans le film Gentilly
or not to be, il est dit qu’on ne devrait pas faire de l’agriculture dans
un rayon de 100 kilomètres et qu’aucune femme enceinte ne devrait y vivre.
Cependant, ce n’est pas le cas à Trois-Rivières. De plus, d’un point de vu
strictement économique la fermeture est bien plus avantageuse puisqu’elle
coûterait bien moins cher qu’une réfection. Sans parler des déchets nucléaires
qui sont un réel problème de gestion. Cela prend des milliers d’années avant qu’ils
ne se désintègrent et leur sécurité et leur enfouissement coûte très cher. J’approuve
ici le commentaire de Jean-Martin Aussant qui dit que la première chose à faire
pour facilité la gestion des déchets nucléaires est d’arrêter d’en produits
plus.
J’opterais ici pour une
logique utilitariste. Certes, il est dommage de sacrifier 800 emplois mais nous
sauvons du même coup ces 800 personnes et des centaines d’autres Québécois.
Premièrement, s’il y a un risque pour la santé, aussi minime soit-il, il n’y a
pas de chance à prendre. La radioactivité peut créer des problèmes graves de
santé et les gens de la région de Bécancour n’ont pas à courir ce risque tout
simplement parce que leur maison est dans un rayon de 100 kilomètre autour de
Gentilly-2. De plus, il est vrai que 800 personnes seront coupés de salaire,
mais sinon tous les Québécois payeraient avec leur taxe et leur impôts pour la
réfection alors que cet argent pourrait être mis ailleurs. Sans parler qu’au
Québec nous sommes extrêmement chanceux d’avoir l’hydro-électricité accessible
à tous et à un prix peu élevé. Alors, pourquoi courir des risques avec une
centrale nucléaire alors que nous n’en avons pas besoin ?
Bref, cette décision n’est
pas simple mais je crois que le Québec n’a pas besoin d’une centrale nucléaire.
Ainsi, pour un avenir plus sain je crois Gentilly-2 devrait être fermée.
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