dimanche 28 octobre 2012

Discrimination positive


Au cours des derniers jours, j'ai beaucoup parlé de multiculturalisme et de discrimination raciale avec mes proches. Ma préoccupation pour ces sujets est due entre autres aux élections présidentielles des États-Unis qui arrivent à grands pas et que mon équipe et moi avons dû faire des recherches concernant la Commission vérité et réconciliation en Afrique du Sud pour la Nuit de la liberté.

Quelques-uns de mes amis se sont questionnés à savoir si les Québécois étaient un peuple plutôt raciste. Les opinions étaient variées, certains se vantaient de vivre dans une province très ouverte d’esprit, d’autres disaient qu’il y avait encore beaucoup de chemin à faire et d’autres encore pensaient qu’il régnait un certain malaise non affirmé envers les personnes d’autres ethnies au Québec. Je crois que ma position personnelle est un peu un mélange de ces trois-là et qu’elle diffère de jour en jour.

Mais ce qui me laisse encore plus perplexe est le phénomène de la discrimination positive. Le site de la Presse francophone le définit ainsi : « action qui vise à éliminer la discrimination passée ou actuelle subie par un groupe de personnes en leur accordant temporairement certains avantages préférentiels, notamment en matière de recrutement ». Il y a à peine une semaine, j’ai postulé pour un emploi à l’Université. Lorsque j’ai rempli mon formulaire, une des premières questions, si ce n’est pas la première, que l’on m’a demandé était si j’étais une minorité ethnique, c’est-à-dire, si j’étais oui ou non de race blanche. Étant d’origine asiatique, j’ai évidemment coché oui, mais je n’ai pu m’empêcher de me demander si de nos jours, cette politique avait toujours sa place. Est-ce que ma candidature a été préférée à une autre à cause de ce détail? Je ne sais pas et surtout je ne sais pas si je trouve cela acceptable.

Le 11 octobre dernier, Abigail Fisher, une étudiante du Texas s’est rendue à la Cour suprême des États-Unis pour contester la discrimination positive aux États-Unis. Elle explique que son dossier a été rejeté par l’Université alors que d’autres ont été acceptés grâce à la préférence raciale. Elle croit que toute discrimination est mauvaise, que ce n’est pas cohérent qu’une institution d’enseignement agisse de la sorte alors que l’Université rétorque que la diversité raciale est un objectif légitime qui est soutenu par plusieurs organisations des droits de l’homme. (RFI, 2012 ; en ligne). Au Canada, il y a environ 2 ans, Stephen Harper a manifesté son désir d’abolir la discrimination positive dans la fonction publique fédérale (Radio-Canada, 2010 ; en ligne).

Et vous, êtes-vous d’accord ou non avec la discrimination positive? Je crois que cette mesure a été fondamentale pour garantir des droits à certains groupes qui ont souffert de ségrégation, mais je ne sais pas si elle est toujours nécessaire aujourd’hui et si son fonctionnement est tout à fait correct même si c’est sûrement basé sur de bonnes intentions. 

Sources

Presse Francophone. 2001. « Discrimination positive ». En ligne. URL : http://www.presse-francophone.org/apfa/defi/d/discrimi.htm. Consulté le 28 octobre 2012.

Radio-Canada. 2010. « Ottawa veut abolir la discrimination positive ». En ligne. URL : http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2010/07/22/001-fonction-publique-embauche.shtml.  Consulté le 28 octobre 2012.

RFI. 2012. « La discrimination positive risque-t-elle de disparaître des universités américaines? ». En ligne. URL : http://www.rfi.fr/ameriques/20121010-discrimination-positive-risque-elle-disparaitre-universites-americaines-etats-unis-abigail-fisher. Consulté le 28 octobre 2012.
 

Aucun commentaire: