Au cours des
derniers jours, j'ai beaucoup parlé de multiculturalisme et de discrimination
raciale avec mes proches. Ma préoccupation pour ces sujets est due entre autres
aux élections présidentielles des États-Unis qui arrivent à grands pas et que
mon équipe et moi avons dû faire des recherches concernant la Commission vérité
et réconciliation en Afrique du Sud pour la Nuit de la liberté.
Quelques-uns de
mes amis se sont questionnés à savoir si les Québécois étaient un peuple plutôt
raciste. Les opinions étaient variées, certains se vantaient de vivre dans une
province très ouverte d’esprit, d’autres disaient qu’il y avait encore beaucoup
de chemin à faire et d’autres encore pensaient qu’il régnait un certain malaise
non affirmé envers les personnes d’autres ethnies au Québec. Je crois que ma
position personnelle est un peu un mélange de ces trois-là et qu’elle diffère de
jour en jour.
Mais ce qui me
laisse encore plus perplexe est le phénomène de la discrimination positive. Le
site de la Presse francophone le définit ainsi : « action qui vise à éliminer la discrimination
passée ou actuelle subie par un groupe de personnes en leur accordant
temporairement certains avantages préférentiels, notamment en matière de
recrutement ». Il y a à peine une semaine, j’ai postulé pour un emploi
à l’Université. Lorsque j’ai rempli mon formulaire, une des premières
questions, si ce n’est pas la première, que l’on m’a demandé était si j’étais
une minorité ethnique, c’est-à-dire, si j’étais oui ou non de race blanche. Étant
d’origine asiatique, j’ai évidemment coché oui, mais je n’ai pu m’empêcher de
me demander si de nos jours, cette politique avait toujours sa place. Est-ce
que ma candidature a été préférée à une autre à cause de ce détail? Je ne sais
pas et surtout je ne sais pas si je trouve cela acceptable.
Le 11 octobre
dernier, Abigail Fisher, une étudiante du Texas s’est rendue à la Cour suprême
des États-Unis pour contester la discrimination positive aux États-Unis. Elle explique
que son dossier a été rejeté par l’Université alors que d’autres ont été acceptés
grâce à la préférence raciale. Elle croit que toute discrimination est
mauvaise, que ce n’est pas cohérent qu’une institution d’enseignement agisse de
la sorte alors que l’Université rétorque que la diversité raciale est un
objectif légitime qui est soutenu par plusieurs organisations des droits de l’homme.
(RFI, 2012 ; en ligne). Au Canada, il y a environ 2 ans, Stephen Harper a
manifesté son désir d’abolir la discrimination positive dans la fonction
publique fédérale (Radio-Canada, 2010 ; en ligne).
Et vous, êtes-vous
d’accord ou non avec la discrimination positive? Je crois que cette mesure a
été fondamentale pour garantir des droits à certains groupes qui ont souffert
de ségrégation, mais je ne sais pas si elle est toujours nécessaire aujourd’hui
et si son fonctionnement est tout à fait correct même si c’est sûrement basé
sur de bonnes intentions.
Sources
Presse Francophone. 2001. « Discrimination positive ». En ligne. URL : http://www.presse-francophone.org/apfa/defi/d/discrimi.htm. Consulté le 28 octobre 2012.
Radio-Canada. 2010. « Ottawa veut abolir la discrimination positive ». En ligne. URL : http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2010/07/22/001-fonction-publique-embauche.shtml. Consulté le 28 octobre 2012.
RFI. 2012. « La discrimination positive risque-t-elle de disparaître des universités américaines? ». En ligne. URL : http://www.rfi.fr/ameriques/20121010-discrimination-positive-risque-elle-disparaitre-universites-americaines-etats-unis-abigail-fisher. Consulté le 28 octobre 2012.
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