mercredi 7 décembre 2011

Une « piquerie » légale à Québec

Comme annoncée dans les médias, l’ouverture d’un centre d’injection légal à Québec suscite beaucoup de controverse. Le maire Labeaume a une opinion plutôt négative à ce sujet tandis que le ministre de la Santé, Yves Bolduc, approuve le projet.


Un grand questionnement éthique ressort de cette situation. Personnellement, je ne suis pas capable prendre position à ce sujet. Il est certain que je vois des avantages à ce que les toxicomanes soient accompagnés lors de leurs injections et que les risques de propension de maladies soient grandement réduits. De plus, les centres d’injections légales pourraient diminuer les « piqueries » clandestines qui sont de plus en plus nombreuses dans certains quartiers défavorisés de la ville de Québec.


Cependant, il n’est pas contre nos valeurs d’autoriser qui bon lui semble de s’injecter de la drogue dans les veines?


De plus, le débat concerne aussi l’endroit où le centre en question serait. Le quartier St-Roch est l’endroit dans la ville où il a y le plus de délinquance, mais on travaille pour qu’il devienne habitable pour les familles, donc ceci serait contre les objectifs. Tandis que si l’on installe un tel centre dans un quartier plus calme, cela va-t-il déplacer et par le fait même agrandir le périmètre des réseaux de délinquance ?


Je continue à dire que je suis ambivalente face à ce sujet. Cependant, je suis pour la recherche de solutions à nos problèmes sociétaux et ceci en est peut-être une…



Voici un autre lien que celui disponible cliquant sur le titre par rapport à mon sujet :

http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/la-capitale/201112/06/01-4475216-piquerie-dans-saint-roch-la-position-de-labeaume-prematuree-juge-point-de-reperes.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4474921_article_POS1

3 commentaires:

Joël Auchu a dit…

Cette polémique relève en effet plusieurs questions.
Je suis personnellement en faveur d'une telle installation, même si mes valeurs me poussent à être contre l'usage de drogue. Pourquoi?

Premièrement, comme nous sommes dans un pays libre, quiconque a techniquement le droit de faire ce qu'il lui plait. J'insiste sur le terme «techniquement», parce que nos lois nous empêchent de faire vraiment TOUT. Cependant, même si les lois interdisent l'usage de drogues dures, il est tout de même possible de s'en procurer et d'en consommer si bon nous semble.

Donc, comme il est impossible d'en empêcher la consommation, il devient intéressant d'au moins permettre aux consommateurs de se piquer dans un endroit sécuritaire avec des seringues propres. Comme ça, on élimine certains problèmes connexes comme les maladies qui viennent normalement de pair avec la consommation dans un endroit malsain.

Nécessairement bon? je ne crois pas
Utilse? fort probablement

Catherine Anctil-Robitaille a dit…

Il est évident que ces centres d'injections supervisées seront utiles pour éliminer certaines maladies. Vu de cet angle, il s'agit d'une initiative responsable.

Toutefois, d'un autre point de vue, plutôt que de mettre de l'énergie à créer ces "piqueries", pourquoi ne pas en mettre pour aider ces gens à s'en sortir, à les soutenir, à faire de la prévention.

J'ai le sentiment que l'instauration de ce centre d'injection est une façon plutôt facile de camoufler le problème, mais le problème demeure là! C'est une façon de banaliser la situation je trouve.

Oui, il y aura toujours des gens qui prendront de la drogue peu importe la prévention et l'aide aux consommateurs qui puissent y avoir. Alors, peut-être qu'à court terme, la meilleure solution est, en effet, d'instaurer des centres d'injection, mais à long terme, il faudra faire beaucoup plus que ça selon moi.

Valérie Côté-Boisvert a dit…

L‘implantation est certainement une bonne idée si on l’analyse du point de vue de la santé des consommateurs de drogues. Cependant, elle banalise aussi la consommation de drogues, car nous en rendons l’accès plus sécuritaire. Je crois que nous devrions plutôt mettre de l’avant des programmes d’information et de prévention sur les effets néfastes que peuvent produire les drogues en plus d’offrir davantage de services aux toxicomanes.

Les centres d’injections légales me semblent être un moyen de contourner le problème plutôt que de s’y attaquer de front. De plus, qui veut d’une « piquerie » légale dans son quartier? Est-ce que le ministre de la Santé, Yves Bolduc voudrait d’un tel établissement près de son quartier cossu? J’en doute fortement!

Il est utopique de croire que seuls les centres d’injections pourront régler les problèmes de toxicomanie du Québec. À mon avis, le gouvernement devra faire beaucoup plus pour tenter de réduire cette problématique grandissante.