L’éthique est très importante
en publicité. Dans cet univers de création, il arrive que des messages
publicitaires provoquent des impacts négatifs chez certaines personnes. On les
juge sexistes, racistes, homophobes, déplacés… même si ce n’était pas l’intention
des publicitaires. Elles sont jugées mauvaises, des plaintes s’en suivent et
certaines doivent se retirer du marché.
Or au-delà de toute
cette question d’interprétation qui semble difficile à contrôler, il y a des
publicités qui sont intentionnellement mises en place pour tromper les gens.
Les publicités mensongères (« toute représentation, omission, pratique ou
tout acte compris dans une publicité qui est susceptible de tromper l’acheteur
qui agit raisonnablement dans les circonstances ») sont formellement régies
par le Bureau de la concurrence. Certains exemples, comme les faux sites
Internet, sont des techniques « ingénieuses » qui placent le
consommateur dans l’ignorance. Celui-ci ne sait pas qu’il est exposé à des
publicités ou à des promotions.
Le faux site créé pour
faire la promotion du film d’horreur Godsend
est un bon exemple. C’est la société Lions Gate Films qui a organisé une mise
en scène sur le Web pour que lorsqu’un internaute tape le mot
« clonage » (qui est le thème du film Godsend), la page du Godsend Institute, une clinique de fertilité
légale, apparaisse dans les résultats. L’internaute était exposé à des
installations et des témoignages de gens qui avaient été des patients au dit
Institut. Il y avait même des portraits qui montraient des enfants que Godsend
avait clonés à partir d’un frère ou d’une sœur.
Tout ça était faux !
Cette place n’existait pas et l’internaute n’y voyait que du feu. Animé par
toute cette histoire si bien mise en place, il avait été attiré à aller voir le
film. Une promotion camouflée qui s’est avérée un succès. Le site qui n’avait
coûté que 10 000 $ avait généré plus d’un million de dollars.
Ingénieux, un site
trompeur… ? Efficace, certainement ! Les producteurs de la série Lost a
commencé, eux aussi, à créer de
faux sites. Mais où se place l’éthique dans tout ça ?
Source : Grewal, Dhruv et al. 2011. « Marketing ».
Éditions Chenelière McGraw-Hill. Canada. 660 pages
2 commentaires:
Pour ma part, je crois que c'est ingénieux en effet, mais on ne doit pas complètement cacher au récepteur que c'est une "pub". Je crois que ce n'est pas éthique de faire croire des faussetés. De plus, lorsque la personne qui aura été faussée se rendra compte que ce qu'elle a assimilé n'était qu'un canular, cela peut créer l'effet inverse et elle peut développer une aversion mentale quant à la compagnie et dans ce cas-ci, le film.
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