Suite à de récentes discussions avec
plusieurs de mes amies qui sont intervenantes sociales et enseignantes, la
question du don de sang interdit aux homosexuels a été soulevé. Je n’étais pas
au courant de cette question et cela a soulevé plusieurs questions éthiques au
sein de notre groupe d’amis. En effet, il semble que les règlements d’Héma
Québec sont clair en la matière : « Tout homme
qui répond par l’affirmative à la question «Depuis 1977, avez-vous eu une
relation sexuelle avec un homme, même une seule fois? » est exclu du don de
sang sur une base permanente». L’organisme mentionne que ce choix a
été effectué en 1980 quand les pays industrialisés ont reconnus les relations
sexuelles entre homme comme un mode de transmission du VIH et que les
détections du virus ne sont pas disponible.
Cette question m’a sérieusement fait
réfléchir. Je crois qu’en 2012 les modes de dépistage du VIH sont très
développés et que le sang de ces personnes pourrait être analysé afin de rendre
le don possible. Les dons de sang sont très importants pour sauver des vies
humaines. Au Québec, 1000 dons de sang sont nécessaires par jour.
À cet effet, le 14 juin 2012, la
ministre de la Santé et des Services sociaux de la France, Madame Marisol
Touraine a profité de la journée internationale du don de sang pour mentionné
que dorénavant toutes les personnes homosexuelles en bonne santé pourront
donner du sang. Les critères de sélection ont été modifiés dans ce pays pour ne
pas se baser uniquement sur l’orientation sexuelle, mais plutôt sur le nombre
de partenaires et de relations afin de pouvoir laisser la chance à tout le
monde de donner, mais en même temps d’écarter les personnes à risque.
Pour ma part, je crois que le Québec
devrait revoir son choix en matière de restrictions aux dons de sang pour les
personnes homosexuelles puisque les règles en vigueur présentement portent
atteinte à l’égalité des sexes et des orientations sexuelles. La politique en
cette matière est dépassée et devrait permettre à chacun de donner du sang afin
de sauver des vies, mais cela tout en respectant un cadre établi afin, tout de
même, d’éviter les infections au virus.
Qu’en pensez-vous ? Croyez-vous
que la décision prise par Héma Québec est justifiable et valable en terme
d’éthique ? Croyez-vous que cette organisation devrait revoir leur
politique suite aux nouvelles réglementations de la France ?
3 commentaires:
Le don de sang est très bien vu au Québec, et les collectes se font de manière très contrôlée. Certains critères d'exclusion nous paraissent absurdes, mais on ne peut rien y changer pour le moment. Je pense que le jour où Héma-Québec aura un criant besoin de sang, elle modifiera ses politiques pour les rendre moins discriminantes. Pour le moment, sans que je ne sois d'accord avec cette exclusion, je pense que c'est un «luxe» que l'organisme peut se permettre.
Lorsque le besoin grandira, ou que la quantité de don sera à la baisse, je suis convaincue qu'Héma-Québec revisitera ses critères d'exclusion.
Je suis bien d'accord! Être homosexuel ne veut pas dire systématiquement être séropositif. Ils sont des gens normaux qui veulent, comme toute personne normale aider des gens en faisant don de leur sang. Maintenant, le virus du Sida est répandu autant chez les homosexuels que chez les hétérosexuels. Il est donc temps d'arrêter cette discrimination et de les traiter comme les personnes normales qu'elles sont.
Je suis d’accord avec Françoise ! Ayant moi-même conversé avec des amis homosexuels, j’ai pu observer le même discours du sentiment d’exclusion et de discrimination qu’ils ressentent. Cela peut paraître absurde, surtout pour ceux qui sont en couple.
Vous avez sûrement déjà entendu parler de la comparaison entre un homosexuel en couple depuis des années, qui a des relations sexuelles exclusives avec son partenaire et la jeune fille qui a des relations sexuelles avec des partenaires différents chaque semaine ? Le premier n’aura pas le droit de donner du sang, mais la deuxième oui ? Qui selon vous serait plus à risque d’être séropositif ? Serait-ce possible pour Héma-Québec, dans son formulaire, de reformuler ses critères et d’ajuster ses questions pour cibler les vrais porteurs ?
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