samedi 1 décembre 2012

TDAH et Ritalin, un bon mélange ?


J’ai récemment eu une discussion avec une amie qui travaille en adaptation scolaire dans une école primaire. Notre argumentaire tournait autour du problème de l’administration de Ritalin pour les enfants atteints de TDAH (Troubles déficitaires de l’attention avec hyperactivité). Donnons-nous trop de médication à ces enfants? Le Ritalin n’est-il qu’une source de revenus supplémentaire pour les grandes compagnies pharmaceutiques? La médication ne détourne-t-elle pas seulement le problème?

Il est facile de porter un jugement rapide sur le Ritalin et de dire que beaucoup trop de parents en donnent à leurs enfants. N’avez-vous pas déjà entendu quelqu’un dire : « Dans mon temps, ça existait pas le Ritalin et on s’en sortait quand même. » Il est certain qu’il y a 50 ans, les avancés scientifiques n’étaient pas au même stade qu’aujourd'hui, mais nous pourrions, au même titre, dire que les traitements contre la dépression n’existaient pas et qu’elle n’était pas considérée comme une maladie. Je crois que le Ritalin est une solution pour les enfants souffrant de TDAH et qu’il serait impensable de ne pas s’en servir, mais qu’il doit y avoir surveillance et suivi.


Toutefois, je considère que là où il peut y avoir problème éthique, c’est lorsqu’il y a surutilisation du dit médicament. En fait, il y a possibilité selon plusieurs professionnels, d’utiliser le Ritalin seulement lors des périodes d’écoles, mais de ne pas en administrer outre ces périodes. L’exercice physique, les exercices de concentration et les activités culturelles sont des options qui peuvent pallier la médication.

Les enfants souffrant du TDAH ne sont pas moins intelligents que les autres, ils ont seulement un problème de concentration, d’attention et d’hyperactivité, ce qui les empêche d’utiliser leur capacité intellectuelle à plein potentiel. La plupart du temps, le TDAH empêche ces enfants d’avancer en milieu scolaire. Alors, pourquoi ne pas traiter le problème? La médication aide ces enfants à passer à travers leurs études et avoir la chance de faire des études supérieures. Le TDAH est une maladie de naissance et qui ne disparaît jamais.

Qu’en pensez-vous?

Pour en apprendre davantage : http://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=trouble_deficit_attention_hyperactivite_pm

Pour voir un épisode de l'émission «Une pillule, une petite granule» concernant le TDAH et le Ritalin : http://pilule.telequebec.tv/occurrence.aspx?id=899

2 commentaires:

Kass a dit…

Bonjour Marie Pier,
Je trouve ton article très intéressant. Bien écrit, il soulève un débat éthique existant depuis quelques années déjà. Je suis en désaccord avec ton point de vue, mais j’avoue avoir peu d’information sur ces maladies. Toutefois, j’ai des expériences m’ayant souvent démontré la lâche utilisation du Ritalin par les parents et professeurs. Je travaille dans les camps d’été et je suis dans un poste m’obligeant à surveiller mes dires et affirmations. Je vais donc parler de mon expérience personnelle. Étant plus jeune, mes parents auraient dû me mettre sur le Ritalin, selon certains professeurs. Pourtant, j’ai toujours eu de bonnes notes. J’ai toujours aussi eu un fort caractère dérangeant. Je me désintéresse rapidement de certaines notions scolaires. Alors, dans une classe de français à 9 ans, j’étais un monstre. Je voulais bouger, courir, jouer et je refusais de rester assise à écouter la leçon. En travaillant dans les camps, je peux t’affirmer que j’avais un caractère normal d’un enfant de 9 ans. Je m’inquiète plutôt pour les enfants amorphes ne jouant pas dehors.

Unknown a dit…

Je suis d'accord avec ton point de vue Katerine et c’est pourquoi j’ai apporté plusieurs nuances à mon billet.

En fait le point que je soulève est justement là. Je sais qu'il y a sur-utilisation des médicaments comme le Ritalin et que plusieurs enfants s'en font prescrire trop rapidement, sans trop de diagnostiques précis. Je trouve, tout comme toi, lâche de la part de certains parents d'administrer ce médicament à leurs enfants, avant d'avoir tenté d'autres méthodes «naturelles», comme tu l'a soulevé.

En fait, je tente seulement de me mettre à la place de ces enfants qui ont réellement besoin de ce médicament pour avancer. Puisque pour certains, il s'agit d'un «allié» pour réussir.

De plus, la plupart du temps le médicament est abandonné plus l'enfant vieilli, puisque celui-ci est capable de se créer des outils pour mieux se concentrer. Mais bref, comme je l’inscrit dans mon article, je ne suis pas totalement pour, ni totalement contre. Je crois que les diagnostics doivent être plus resserés afin que ce ne soit pas les professeurs, par manque de patience, qui pose un diagnostic mais bien des professionnels.

Merci pour ton commentaire !