Le 29 septembre
dernier, un collègue de classe a publié un article sur la carte des pédophiles.
Nous savons maintenant dans quel quartier les pédophiles sont situés. Cette
polémique a été débattue dans mon cercle d’amis. Un de nos amis a mentionné la
castration chimique. Huit états aux États – Unis exigent la castration chimique
des délinquants sexuels. Devrions-nous faire pareil?
D’abord, je vais
vous expliquer en quoi consiste la castration chimique. Comme le terme peut
laisser sous-entendre, il n’est pas question d’enlever une partie du corps des
hommes. En fait, le procédé chimique enlève de la testostérone et une partie
des pulsions sexuelles. Il y a deux types de médicamentation. D’abord sous
forme de pilule, ce type de médicament réduit la libido. L’autre est une
injection qui bloque une hormone de la reproduction. La solution est donc
commise physiquement sur le patient récidiviste. Il est aussi important de
savoir que le traitement est réversible. L’arrêt de la prise de médicamentation
arrête en même temps le traitement. Les patients sont bien entendu les
pédophiles récidivistes.
Le débat a été lancé
comme solution pour le Québec. Une des prises de conscience consistait à
obliger un humain à avoir un certain comportement. En fait, c’était plutôt de
le priver d’une partie de lui, « jouer à dieu ». En effet, qui
sommes-nous pour décider à place d’un homme s’il a le droit de se reproduire?
De plus, dans les états où la procédure est exigée, l’ordonnance est émise
seulement aux récidivistes. Si nous l’apportions au Québec, devrions-nous
seulement le donner au récidiviste? En considérant le fait que l’homme n’a pas
seulement volé la sexualité d’un enfant, mais il a aussi volé son enfance, est-ce
mauvais de lui prendre ses pulsions sexuelles? Toutefois, la solution est
seulement physique. Ces hommes gardent le problème psychologique. La pédophilie
n’est pas une maladie, je l’accorde. Je ne crois pas cependant qu’elle soit un
choix sexuel comme on considère l’homosexualité. Les pédophiles suivent une
vicieuse roue de la vie. La plupart de ces hommes ont subi des situations similaires
étant plus jeunes. Ces victimes deviennent ensuite les agresseurs. En sachant
cet aspect, une solution physique ne règle pas la racine du problème. Certains
spécialistes conseillent donc cette utilisation afin d’aider la thérapie. Qu’en
pensez-vous?
Le nouvel Obeservateur. « La castration chimique :
le fontionnement et l’application. » En ligne. http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20091001.OBS3246/la-castration-chimique-fonctionnement-et-application.html.
Consulté le dimanche 11 novembre
Blanchette Kelley. « évaluation, traitement et risque
de récidive des délinquants sexuels : analyse de la documentation ».
En ligne. http://www.csc-scc.gc.ca/text/rsrch/reports/r48/r48e-fra.shtml.
Consulté le 11 novembre
5 commentaires:
Merci Katerine pour ton article. Je trouve que cela amène une grande réflexion et que la décision n'est peut-être pas aussi facile à prendre qu'elle le semble.
En lisant un article de l'Expresse (journal français), il indiquait que la castration chimique ne pouvait être pratiquée sur un pédophile récidiviste que si ce dernier souhaite recevoir le traitement. En serait-il de même chez nous si nous décidons de prendre cette solution? Irions-nous jusqu'à imposer cette décision? Puisqu'il s'agit d'un traitement en continu, j'ai bien peur qu'une fois sortis de prison, les pédophiles cessent le traitement.
Personnellement, je suis pour la castration chimique si cette dernière à des résultats efficaces. Cependant, tel qu'il est mentionné dans l'article, "mettre un patient sous castration chimique ne résout rien. Il faut une prise en charge globale, et notamment psychologique, du patient pour que le traitement soit efficace."
Dans une entrevue accordée à LCI.fr, un pédophile récidiviste de 47 ans explique comment la castration chimique a changé sa vie. "C'est exceptionnel, je n'ai plus de pulsion, plus de fantasme. Je n'ai plus d'érection non plus, ce qui est un peu étonnant pour un homme, notamment le matin au réveil. Ce qui est important aussi, c'est que ce traitement me booste : ma tête était devenue vide, aujourd'hui j'ai à nouveau plein de projets".
Comme notre système permet de sortir de prison après avoir fait le sixième de sa peine, je crois que nous devrions tenter par tous les moyens disponibles de réduire le taux de récidivisme des pédophiles.
L'Expresse, 2009. La castration chimique en question. En ligne, adresse URL : http://www.lexpress.fr/actualite/societe/la-castration-chimique-en-question_791867.html (Consulté le 12 novembre 2012)
TF1 News, 2009. La castration chimique a changé ma vie. En ligne, adresse URL: http://lci.tf1.fr/france/societe/2009-10/la-castration-chimique-a-sauve-ma-vie-5518624.html (Consulté le 12 novembre 2012)
Je crois que ça vaut la peine de s'attarder au sujet, la castration chimique est peut-être une piste de solution au problème de la pédophilie. Bien sûr, le traitement doit être accompagné d'un suivi psychologique adéquat et n'être envisagé que pour les récidivistes! Un pédophile qui n'a plus aucunes pulsions sexuelles est sans aucun doute beaucoup moins dangereux. Je ne prétend pas qu'il soit IMPOSSIBLE qu'il récidive, mais sans pulsions sexuelles, ses chances de réinsertion sociale sont grandement améliorées. Actuellement, le problème avec les délinquants sexuels est que lorsqu'ils sont en captivité, ils semblent réellement prendre le dessus sur leurs problèmes. Toutefois, dès qu'ils retrouvent la liberté, le naturel revient au galop. Les pulsions reprennent le dessus! Si les études ultérieures démontrent que c'est efficace, je crois que le Québec devrait songer à se doter d'une législation qui prévoit la castration chimique pour les récidivistes.
Bonjour,
Je trouve la questions très épineuse en effet. La castration chimique serait, dans ce cas, une fin beaucoup plus qu'un moyen de contrer les récidivistes sexuels.
Je crois que nous devons d'abord voir les moyens disponibles avant d'administrer une castration chimique. Comme le dit Katerine la castration est seulement physique alors que le pédophilie a aussi une dimension mentale et c'est cette dimension qu'il faut tenter de soigner. Les thérapies sont là pour ça. Je pense que les pédophiles sont bien suivi au Québec et qu'une fois relâchés, on ne les laisse pas sans surveillance. Ce qui fait qu'il peuvent continuer leurs thérapies une fois dehors.
Même si on empêche un homme de produire des hormones il peut encore penser librement. La vu d'un enfant peut encore lui évoquer des souvenirs de plaisir et ça, aucun médicament ne pourra jamais lui enlever!
Je crois malheureusement que les pédophiles sont une défaillance avec laquelle la société doit composer. Il faut les encadrer et les surveiller.
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