Le premier tome de la série «Le poids des secrets» de l’auteure Aki
Shimazaki met de l’avant un gros dilemme moral. Le protagoniste a dû faire un
choix entre ses sentiments pour un homme et une des valeurs essentielles que
met de l’avant notre société. La femme en question apprend au cours de roman
que son conjoint est aussi son demi-frère de sang. C’est en tenant compte de
cette situation qu’elle refuse de poursuivre dans l’inégalité.
En effet, l’inceste est dans notre société un
tabou, un interdit social. L’inceste est même souvent considéré comme criminel.
Ça n’a pourtant pas toujours été le cas. Il y a effectivement une grande
variation selon les sociétés et les époques. Il est vrai qu’au Canada entre autres, cette pratique est punie
par la loi. Historiquement, les relations sexuelles entre les proches parents ont
aussi toujours été proscrites par la religion catholique, au contraire de la
religion musulmane où les croyants sont autorisés à marier les filles des
oncles et des tantes. Seulement, dans la communauté égyptienne, par exemple,
c’était suggéré de se marier avec un parent proche. Ainsi, on concentrait la
légitimité tout en s’assurant une descendance royale qui excluait par le fait
même les autres familles.
Le personnage du livre d’Aki Shimazaki qui
était confronté à cet enjeu éthique n’a pas résisté longtemps à la pression de
la société. Elle mit fin à son couple la journée qu’elle l’a apprise. Elle a même
gardé le secret toute sa vie à propos de cette situation incestueuse. Son ex-copain n’a jamais su les raisons qui
motivaient la fin.
Shimazaki, Aki. Tsubaki. Montréal, Québec. 2005.
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