On le sait, les
rallonges capillaires, chez la gent féminine, sont de plus en plus populaires.
Les longs cheveux soyeux des vedettes d’Hollywood font rêver. Plusieurs femmes,
à défaut d’avoir ce genre de crinière, investissent dans ces accessoires qui,
maintenant, sont accessibles à tous.
Ce qu’on ne sait
pas toujours, cependant, c’est que ces rallonges capillaires sont de véritables
cheveux humains. Et ces cheveux ne sont pas toujours amassés de façon éthique.
Les rallonges
capillaires proviennent principalement de l’Inde et de la Chine. En Inde, les
dirigeants des temples font croire aux nombreux fidèles que se raser les
cheveux fait office d’offrande aux Dieux et que c’est une pratique qui apporte
la bonne fortune. Ainsi, plusieurs Indiens et Indiennes paient les services
d’un barbier pour se faire complètement raser les cheveux directement dans le
temple.
Ce que ces
fidèles ne savent pas, c’est que les temples vendent ensuite ces cheveux à de
grandes compagnies chinoises qui, après les avoir lavés, essorés, désinfectés
et démêlés, revendent ces cheveux à des industries qui en font perruques et
rallonges capillaires. Grâce à cette étrange marchandise, ces industries font
des millions de dollars chaque année.
En Chine, des
gens sont engagés pour faire du porte-à-porte dans les villes les plus pauvres
afin de convaincre des jeunes femmes de vendre leur longue natte contre
quelques dollars. Facile d’accepter de vendre ses cheveux quand on a peine à
trouver de quoi se mettre sous la dent.
Bref, les
cheveux qui sont vendus en Amérique du Nord, en Europe et même en Afrique
proviennent, bien souvent, de personnes exploitées qui ne savent pas toujours
ce que les grandes industries feront de leurs cheveux, ni combien ils en
retireront de profits.
Est-ce éthique
d’acheter à fort prix les cheveux des moins bien nantis de notre planète qui,
eux, n’ont pratiquement rien retiré de cet échange?
Et jusqu’où
ira-t-on dans le commerce de parties du corps humain? Pourra-t-on bientôt
acheter les reins des plus pauvres, légalement, simplement parce qu’on en a les
moyens?
Sources :
Gazette des
femmes. «Rallonges capillaires : à un cheveu de l’éthique». En ligne.
URL : http://www.gazettedesfemmes.ca/6130/rallonges-capillaires-a-un-cheveu-de-lethique/
Realize beauty.
«The human cost of hair extensions». En ligne. URL : http://realizebeauty.wordpress.com/2010/02/23/the-human-cost-of-hair-extensions/
1 commentaire:
Ok. Je dois dire que je suis très choquée de lire cette intervention... C'est quelque peu perturbant de réaliser qu'en 2012, nous en sommes rendus là.
Pour en connaître plusieurs qui font appel à se genre de produits, je me suis toujours gardée de m'y soumettre. Alors que Hollywood et la pression sociale en Occident exercent plus que jamais un poids important sur les femmes d'atteindre la beauté "impossible", il est assez perturbant de réaliser que la beauté de certaines soit au détriment de celle d'autres plus défavorisées et/ou religieuses.
"Rien ne se perd, rien ne se créer" prend tout son sens ici...
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