Saviez vous que
lors de l’achat d’un parfum, seulement 5% de son prix est consacré à la
création de la dites fragrance? Le reste des dollars dépensés servant à
financer le packaging, et le marketing? Ou, encore, qu’avec même les soins
anti-âge les plus couteux, on ne peut, au mieux, que réduire ses rides de
5%?
Surprenant,
n’est-ce pas?
Ce l’est
beaucoup moins après avoir fait la lecture du nouveau livre de Marc Tungate,
journaliste et auteur, qui nous transporte dans les coulisses des grandes
marques de cosmétiques avec Le monde de
la beauté : Comment les marques transforment notre apparence.
C’est bien
connu, depuis la nuit des temps, les femmes cherchent à parfaire leur beauté.
De Cléopâtre à aujourd’hui, de nombreux entrepreneurs ont su mettre la main sur
ce désir de perfection. Les arnaques, les publicités douteuses et les
stratagèmes marketing ne datent donc pas d’hier …
L’auteur s’est
infiltré, non sans mal, dans le au cœur de l’industrie de la beauté. Dans un
ton informatif et humoristique, loin d’être dénonciateur, il s’immisce dans
l’univers des grandes marques que nous connaissons, L’Oréal, Clinique, Chanel
ou Clarins, par exemple, afin de relever quelques vérités de ce monde plutôt
hermétique. Ce qu’on y apprend surprend, choque et, indéniablement, nous fait
réfléchir à la relation que nous entretenons avec nos produits de beauté et
avec nos marques de cosmétiques préférées. À la lecture de ce livre, on se dit
que, décidément, ce n’est pas étonnant que les femmes ne soient, et n’aient
jamais été, satisfaites de leur image corporelle…
Tungate se garde
toutefois d’être moralisateur. Selon lui, et plusieurs experts avec lesquels il
s’est entretenu, les consommatrices ne sont pas naïves. Le monde de la beauté
et des cosmétiques serait, en fait, un monde de rêves, de plaisir et de statut
social. Un jeu, si on veut, dans lequel les femmes entreraient consciemment… ou
presque!
Dans un style
simple et dynamique, le journaliste nous transporte également dans l’histoire
de la beauté. Il nous fait entrer dans les vies de personnalités influentes de
l’industrie des cosmétiques et nous fait découvrir les secrets de grands noms
tels Estée Lauder, Elizabeth Arden, Helena Rubinstein ou la célèbre Coco
Chanel. De nombreux témoignages et anecdotes nous attendent tout au long de
l’ouvrage dans lequel l’auteur, par ses recherches, ses entretiens et ses
réflexions, tente de comprendre comment, au fil des années, les marques de cosmétiques
ont su s’immiscer dans notre quête d’une éternelle jeunesse et d’une parfaite
beauté.
Par des
pratiques éthiques? Pas toujours …
Source :
Tungate, Mark. « Le monde de la beauté : Comment les
marques transforment notre apparence». Dunod. 2012.
1 commentaire:
Élizabeth, ton sujet soulève en effet beaucoup de questions sur le plan éthique. C'est bien connu, l'industrie de l'esthétique vend du vent. Ils vendent des promesses. Mais un problème, parmi tant d'autres dans cette industrie, est que souvent, le produit lui-même est un mensonge.
Je m'explique. Comme tu l'as mentionné au début de ton article, l'emballage représente souvent la partie la plus dispendieuse du produit. On paie pour l'emballage et pour le marketing du produit. D'une certaine façon, lorsqu'on achète un parfum, on paie une partie de l'annonce qui nous a probablement fait acheter le produit. Quand on y pense, on se rend compte du ridicule de la chose. Mais ce qui est le plus crapuleux lorsqu'on achète un produit de beauté de marque, c'est que la plupart du temps, on pourrait acheter le même produit pour une fraction du prix en choisissant une marque moins connue et donc moins chère. J'ai eu une discussion il y a peu de temps avec un homme d'affaires qui avait récemment visité une usine de fabrication de rouge à lèvres. Il a été scandalisé lorsqu'il a vu que le produit, à un certain point de la chaîne de production, prenait deux chemins différents. L'un prenait le chemin d'une marque peu connue, et l'autre, le chemin des tubes d'emballage Chanel. En apprenant cette histoire, on réalise que lorsqu'on paie pour un produit connu, on paie justement pour sa réputation. Le problème est qu'on pense payer pour une qualité supérieure, alors qu'en fait, ce n'est pas le cas du tout. Et le problème est souvent aussi que les marques de commerce plus chères utilisent l'argument de la qualité pour annoncer leur produit. À mon avis, le fondement du problème réside dans le peu de réglementation qui régit cette industrie.
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