Jeudi soir, je
suis assise dans ma chambre en train de lire mes courriels, et comme d’habitude
j’ai ma télévision allumée, le son en sourdine. Je lève la tête un moment et il
y a un film qui passe. J’augmente le volume et je m’aperçois qu’il s’agit de « toi
c’est moi » ; en anglais « it’s a boy girl thing ».
Pour faire un
bref résumé, Nell est une jeune fille riche, discrète dont l’objectif est de se
faire accepter à Yale. Woody est le garçon populaire du lycée, capitaine de
l’équipe de football, et qui rêve d’une bourse pour poursuivre sa carrière de
joueur à l’université. Après plusieurs mésaventures et d’histoires houleuses,
ils tombent MIRACULEUSEMENT amoureux l’un de l’autre, et elle décide
d’abandonner l’admission qu’elle a reçue de Yale pour passer une année
sabbatique avec lui.
Loin de moi
l’idée de mépriser la force des sentiments, mais il m’est juste difficile de ne
pas juger cette décision. Bien sur l’amour c’est important, voire nécessaire
même. Selon moi, c’est quelque chose qui nous permet de nous sentir plus
complets. Mais la décision de Nell soit - disant par amour m’a semblé un peu
abusée. Parfois j’ai l’impression que l’on est plus amoureux de l’amour, que
l’on est amoureux de l’autre personne.
Je
m’explique : Nell a l’habitude d’être ignorée, elle passe totalement
inaperçue. Elle n’a jamais eu de petit ami, et là elle sort avec le canon du
lycée. Donc est-ce que ce n’est pas plutôt l’engouement, l’excitation de sa
nouvelle situation qui lui monte à la tête plutôt ? Certes, je reste sure
qu’elle éprouve des sentiments pour lui, mais de là à dire que c’est L’Amour de
sa vie, c’est vraiment un grand pas.
En effet,
combien de fois ne se jette – on pas à corps perdu dans une relation, parce
qu’on aime l’idée de l’autre qui prend soin de nous ? L’idée que l’on
n’est pas seul, que l’on a quelqu’un sur qui compter est rassurante. On le
fait, sans se rendre compte qu’en réalité, cette personne pourrait être à peu
près n’importe qui. On aime ce que la personne nous apporte, nous fait
ressentir, mais est ce bien elle que l’on aime ? Est-ce que l’autre est
celui sans lequel on sentirait qu’il manque quelque chose à notre vie, ou
est-ce celui qui nous permet de ne pas nous sentir seuls? Si cette personne
s’en allait, est-ce elle qui nous manquerait ou l’échange que nous avions?
La différence
est peut être subtile, mais elle est bien présente.
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