vendredi 3 décembre 2010

l'avortement

Un petit article est passé hier le 2 décembre dans le Soleil qui portait sur une étude sur l’accessibilité de l’avortement au Québec. L’article ne semble pas avoir été publié sur cyberpresse, alors je n’ai pas de lien.

L’article faisait état que le Québec est la province où l’avortement est le plus accessible, mais qu’on pourrait faire encore mieux. Il était indiqué que certains professionnels portaient un jugement sur l’avortement quand ils parlaient aux jeunes filles et que d’autres intervenants n’informaient pas correctement les femmes.

Je vous demande aujourd’hui votre opinion sur le sujet. Les faits : Selon l'Institut de la Statistique du Québec (ISQ), le plus haut taux d’avortements se situe chez le groupe d'âge des 20 à 24 ans, suivi par les 25 à 29 ans. Les raisons données par les femmes qui se font avorter sont principalement que :
• Les femmes veulent poursuivre une carrière
• Elles veulent un niveau d’éducation plus élevé
• Elles désirent une meilleure situation financière
• Elles veulent une certaine stabilité dans leur vie de couple (http://www.lifecanada.org/html/newsletter/Vol2/no4/L'avortementauQuebec.htm)

Les raisons pour lesquelles l’avortement a été légalisé étaient basées sur des points médicaux ou des cas extrêmes comme celui de la jeune fille violée qui tombe enceinte ou dans le cas de la mère qui allait mourir si elle donnait naissance.

L’avortement est-il devenu un moyen de contraception? Est-ce que le fait de rendre la procédure encore plus accessible ne ferait que banaliser une action qui ne devait être réservée qu’aux cas extrême? Pourquoi y a-t-il autant de grossesses non désirées si la contraception est si accessible? Y aurait-t-il un besoin de valoriser davantage la fertilité et la beauté de la relation sexuelle?

Est-ce que les professionnels de la santé n’auraient pas le droit d’avoir une opinion sur le sujet de l’avortement? Après tout, les femmes ont le droit d’avoir les deux envers de la médaille.

Est-ce que c’est moi où c’est rendu mal vu d’être « pro-vie » (je dis pro-vie, même si c'est un terme catégorisé...)? En fait, j’ai l’impression que mon message va se faire démolir tellement c’est mal vu de croire que le fœtus a des droits…

En tout cas, j’aurai parti le débat…

3 commentaires:

Carl Nadeau a dit…

L’avortement est un sujet sérieux, controversé, autant actuel qu’ancien. Dans un passé encore assez récent, le recours à l’avortement était illégal et dans des conditions souvent dangereuses pour la mère. La légalisation de l’avortement au Canada remonte seulement à l’année 1988. Avant cette période, il y avait seulement une minorité qui y avait recours ; d’autres subissaient des grossesses non désirées et ces enfants n’étaient pas toujours les bienvenus.

Aujourd’hui malgré la grande accessibilité de recourir à des moyens contraceptifs, un grand nombre se font avorter volontairement sans compter les viols et grossesses à risque. Ce que je trouve inacceptable c’est qu’un grand nombre de jeunes filles s’en servent comme moyen de contraception car elles ne trouvent pas appui pour poursuivre une grossesse et autres raisons diverses. La banalisation du geste (avortement) et de la relation sexuelle elle-même, avec n’importe qui et de n’importe quelle manière, met en cause des valeurs en lien avec la notion de respect, d’amour véritable et d’engagement sérieux et responsable avec une autre personne.

Il y a surement lieu de réfléchir sérieusement au respect de la vie humaine. Le fœtus a des droits et les avortements tardifs sont encore plus cruels pour les petits êtres qui sont bien formés dans le ventre maternel. Mais la moralité de l’un n’est pas nécessairement celle de l’autre. Loin de moi l’idée de juger qui que ce soit. Le débat reste ouvert à vous de continuer.

MP SAUVE a dit…

Personnellement, je trouve déplorable la situation que tu présentes Myriam et je suis en accord avec vous deux : l'avortement ne devrait pas être un moyen de contraception.

Je ne suis pas contre l'avortement, au contraire. Certaines situations justifient totalement le recours à cette technique, par exemple le viol (un cas extrême).

Toutefois, il y a tellement de moyens qui sont mis à la disposition des femmes de nos jours pour éviter les grossesses non-désirées, que je trouve difficile à concevoir que les quatre raisons mentionnées par Myriam justifient maintenant les avortements. Je crois qu'il s'agit réellement d'une banalisation d'un geste pourtant dramatique et triste, que nous ne souhaitons à personne.

Toutefois, je me questionne sur les méthodes qui pourraient être mises de l'avant afin de contrôler les avortements. Est-ce qu'il serait possible de restreindre le nombre d'avortements? Et que faire avec une femme qui tombe enceinte et qui ne désire pas l'enfant? Si on lui refuse l'avortement, que fera-t-elle?

Je crois qu'il est vraiment difficile de se positionner sur ce sujet. Par contre, je suis d'avis qu'il est temps qu'un message passe dans la société, car la situation est franchement inquiétante.

Marion a dit…

Je suis totalement en accord avec vous trois. L'avortement ne devrait pas être considéré comme un moyen de contraception, alors que selon les apparences et les faits relatés par mes collègues, c'est malheureusement le cas.

Dans cette perspective, les médias ont-ils un rôle à jouer? Je crois que oui. À cet effet, je vous propose l'exemple de l'émission La Galère diffusée à Radio-Canada, où un des personnages s'est fait avorter à maintes reprises. Quelle image est envoyée aux jeunes femmes? L'avortement ne devrait pas être banalisé de la sorte. Il ne s'agit pas d'un moyen de contraception, mais bien d'une mesure à utiliser dans des cas spécifiques, où la santé du foetus ou de la mère est en danger, par exemple.

Enfin, les raisons évoquées dans le sondage présenté par Myriam me choquent particulièrement. Les raisons ne sont plus celles pour lesquelles l'avortement a été légiféré il y a un peu plus de 20 ans, mais bien des raisons qui témoignent de l'individualisme qui caractérise notre société.