samedi 4 décembre 2010

Julian Assange et la délation.

Le fondateur de Wikileaks, Julan Assange est dans l'eau chaude. Ses révélations ont suscité l'embarras pour plusieurs couches de la société. Même la LNH n'y échappe pas. Pour de nombreuses nations, y compris le Canada, il est l'ennemi à abattre.

Or, que doit-on retenir de toute cette saga?

Personnellement, je crois que l'on doit se questionner sur nos droits fondamentaux. On dit que la démocratie se fait par la liberté d'expression: "la possibilité d'exprimer librement ses opinions sans en être inquiété par autrui". Mais cette liberté a des limites.

Au-delà des grands principes, nous pouvons nous exprimer en suivant plusieurs règles. On ne peut pas, entre autres, exprimer des positions racistes, mysogines, intolérantes, violentes, etc. Ces limites sont tout-à-fait légitimes. Mais qu'en est-il de la délation? Et quand celle-ci touche les leaders politiques? Doit-on l'encourager ou le dénoncer? Et les manières douteuses d'acquérir l'information?

Par délation, on parle généralement d'une dénonciation méprisable et honteuse, car moralement ou éthiquement douteuse. L'information divulguée par Wikileaks se fait par des manipulations de bases de données ou par le vol d'informations compromettantes par ceux y ayant accès. Essayons de considérer les deux positions.
  • L'information n'est pas légitime et ne peut porter préjudice à la personne victime. Étant donné qu'il s'agit généralement d'informations volées, on ne peut en tenir compte.
  • Au contraire, vu l'importance de certaines informations et puisqu'elle touche le fragile environnement diplomatique qui encadre les relations internationales, il faut prendre action et condamner l'élite qui se trouve dans une position compromettante.
Et maintenant, Julian Assange subit des menaces de part et d'autre. Un conseiller politique de Stephen Harper a souhaité son assassinat. Doit-on protéger un homme pour avoir divulgué des informations compromettantes, ou, au contraire, doit-on le condamner pour ses méthodes.

Nous sommes en droit de nous poser la question.

http://ruefrontenac.com/mleclerc/30995-wikileaks-lnh-hockey-canadien-gomez-peladeau
http://www.wikileaks.ch/

2 commentaires:

Maxime Bernard a dit…

Parfait d'accord avec toi !

Pour ma part, je suis perplexe face à l'utilisation du site Wikileaks...

Ce site semble devenir de plus en plus une « arme » de diffusion massive pour annoncer de l'information secrète...

Jusqu'où cela va-t-il nous mener ?

Martin Bélanger a dit…

Il est intéressant de voir l'unanimité chez les chefs d'État et les gens au pouvoir de condamner les fuites sur WikiLeaks. Pourtant, qu'est-ce qui est le plus éthique? Cacher de l'information à la population ou la rendre accessible? Est-ce que Julian Assange doit être condamné pour avoir diffusé de l'information, alors que la liberté d'expression et l'accès à l'information est une valeur fondamentale de la plupart des pays en occident?