vendredi 27 septembre 2013

L'intimidation


En ce vendredi, je relaxe devant ma télévision et je tombe sur un documentaire à Canal D. Ce Docu-D a pour sujet l’intimidation dans les écoles et il met en vedettes plusieurs adolescents intimidés, dont Alex. Ce jeune homme n’a vraiment pas la vie facile, car, tous les jours, il doit faire face à de la violence psychologique provenant de ses camarades. Il semble si petit et délicat, il est visible qu’il est renfermé sur lui-même. À un certain moment, il se livre à la caméra et il mentionne : « Des fois, il me pousse tellement, que j’aimerais devenir le tyran ».  Cela m’a arraché le cœur, il est vrai que dans ce genre de situation, tu dois penser que les poings pourraient être la solution. Toutefois, on ne peut résoudre la violence par la violence, mais que faire d'autre?

Je crois qu’il s’agit d’un manque d’outils. Comment faut-il réagir lorsqu’on est témoin ou victime d’intimidation? Il est certain que ça ne doit pas être évident, mais je crois qu’il faut user de son bon sens. Voici un exemple du documentaire qui m’a jetée par terre :

Après la récréation, une surveillante demande à deux individus de se serrer la main après une dispute, sans demander pourquoi ils se chamaillaient. Un tend la main et l’autre l’accepte mollement. Celui qui a fait preuve de plus de « civisme » peut partir, mais il s’agit en réalité du tyran. L’intimidé, ou celui qui n’accepte pas convenablement les excuses, se fait chicaner par la surveillante. Ce jeune explique qu’il est constamment intimidé et même menacé de mort par ce camarade. Il explique aussi qu’il en a parlé à la direction ainsi qu’à la police et ce jeune n’a pas l’autorisation de rentrer en contact avec lui. Toutefois, il continue de le menacer. La surveillante, qui ne semble pas se rendre compte de ce qu’elle fait, lui explique qu’il n’est pas mieux que l’autre et qu’il doit accepter ses excuses. Elle poursuit en mentionnant que c’est peut-être à cause de cela qu’il continue de se faire martyriser.

J’étais complètement abasourdie par ce que je venais de voir. Pourquoi c’est l’intimidé qui reçoit un discours moralisateur tandis que son tyran est tout gentiment prié de retourné en classe? Pourquoi la surveillante n’est-elle pas retournée chercher l’intimidateur pour lui expliquer que ce qu’il fait est mal?

Un autre exemple m’a aussi bouleversée : « Tant qu’il n’y a pas de coups de pieds ou de coups de poing, soit disant de la violence physique, ça ne compte pas » (Shérif du compté de Murray, États-Unis). Grosso modo, selon lui, la violence psychologique n’existe pas et ne nécessite aucune action. À mes yeux, cette forme de violence peut être aussi dévastatrice que la violence physique. Comment un individu, mais surtout un représentant de l’autorité publique, peut penser comme ça?

Ce documentaire m’a fait réaliser que l’intimidation est partout et très dévastatrice pour les intimidés, mais il m’a surtout fait réaliser qu’il est difficile de la contrôler et qu’il existe encore des individus qui s’efforce d’ignorer cette réalité.

« Je ne crois pas en la chance, mais je crois en l’espoir » (Alex). Il ne faut pas rester indifférent. Il faut agir et en parler lorsqu’on est témoin ou victime d’intimidation et si tous nous agissions, peut-être qu’il serait possible de mettre fin à ce phénomène dévastateur. Qu’en pensez-vous?

1 commentaire:

Jade Lafrance a dit…

Effectivement, l’intimidation n’est pas facile à vivre. Elle est aussi difficile à encadrer, car il est possible que la surveillante, dans le cas de ce documentaire, n’ait vu qu’en surface. Je suis d’accord, elle aura dû intervenir auprès de l’autre enfant aussi afin de lui faire comprendre ses torts.

Moi-même ayant été victime d’intimidation psychologique et témoin à certains moments, j’ai pu voir de l’intérieur comment les surveillants d’école géraient la chose. Ils ne savaient aucunement comment régler le problème, les intimidateurs étaient à peine réprimandés et ils recommençaient facilement le lendemain, et ce sans que les surveillants et la direction d’école s’en doutent.

Ce que je trouve merveilleux d’aujourd’hui c’est que la cause contre l’intimidation devient de plus en plus grande, des artistes se joignent à cette cause afin de lutter contre ce phénomène. Récemment, j’ai trouvé génial l’idée de diffuser le film «Le mur de l’humiliation» sur les ondes de Vrak Tv, afin de sensibiliser les jeunes aux effets que la cyberintimidation peut avoir et ainsi que ses répercussions possibles.

Maintenant l’intimidation se faufile partout, même sur le Web, et ce en plus grand nombre. À la place de dire de mauvais commentaires sur une personne, abstenez-vous et apprenez à voir les bons coups des gens qui vous entourent.