jeudi 1 mars 2012

Une mauvaise blague


Le 20 février dernier, un juge américain du Montana, M. Richard Cebull, « [a] envoyé un courriel contenant une blague raciste sur le président Barack Obama qui assimilait les Afro-américains à des chiens ». (Cyberpresse, 2012 : 1er paragraphe) Une fois sa blague rendue publique, ce dernier s’est excusé au Président américain, affirmant que lui-même n’était pas raciste, que seule sa blague l’était. Ce juge, nommé par le Président américain précédent, M. George W. Bush, se dit n’être tout simplement pas un admirateur d’Obama. « Je ne l'ai pas envoyée (la blague) parce qu'elle était raciste. Je l'ai envoyée parce qu'elle était anti-Obama. » (Cyberpresse, 2012 : 5e paragraphe) M. Cebull affirme également avoir traité également et de manière juste tous les individus ayant passé devant son tribunal depuis qu’il est en fonction.

Cependant, un profond enjeu éthique est selon moi imparable dans cette situation. Tout d’abord, la valeur du respect est brimée par cet acte, non seulement pour M. Obama, mais aussi à tous ceux que le message a offensés par cette mauvaise blague. S’ajoutent à ce manquement les valeurs d’égalité et de justice qui apparaissent compromises par la personne dont le travail et les fonctions sont d’appliquer ces valeurs tous les jours et en quelque sorte, de décider de l’avenir proche et lointain de centaines d’individus par la suite. De nombreuses personnes dans le domaine de la justice américaine peuvent également se questionner sur la légitimité et l’impartialité des décisions prises à la cour de M. Cebull. Il m’apparaît improbable et inacceptable qu’un juge puisse agir de la sorte. Certes, il a émis des excuses publiques, mais sont-elles plus justifiées par l’image de la nouvelle et par son impact sur sa crédibilité qu’empreintes de sincérité? Cela reste à voir.

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