mercredi 13 novembre 2013

Vedette malgré tout


Je regardais une entrevue avec Nadine Trintignant quand l’idée de cet article m’est venue. Nadine Trintignant est la mère de Marie Trintignant, une actrice française. Cette actrice fut battue à mort par son mari, le chanteur de Noir Désir, Bernard Cantat. Bientôt, ce chanteur va sortir un album avec son nouveau groupe. Devrions-nous accepter qu’il redevienne un personnage public? Il a purgé une minime peine de 4 ans de prison. Selon la loi, sa dette envers la société est payée. Est-ce que les médias devraient parler de son album, en faire la critique et la promotion? Je ne suis pas surprise que cet événement attire les médias. Ce qui est morbide et sensationnel est fascinant pour eux. On ne peut pas empêcher une personne ayant commis un crime de refaire sa vie. Par contre, je crois que si les médias en parlent, c’est transmettre le message que les conséquences d’un crime peuvent être minimes. Un homme peut battre une femme à mort et être encore une vedette dans les différents médias. C’est atténuer la gravité de ce geste.

Seriez-vous capable d’applaudir cet homme en spectacle? Je suis pour la réinsertion sociale et qu’on donne une seconde chance aux gens. Cependant, si je commettais un crime d’une telle gravité, j’essaierais de passer inaperçue. Il a le droit de sortir un album, les médias ont le droit d’en parler et la responsabilité revient aux consommateurs. Je crois que c’est aux consommateurs de ne pas acheter l’album et les billets de spectacle. Personnellement, si j’achetais son album, j’aurais l’impression d’encourager Bernard Cantat et lui dire que la mort de Marie Trintignant n’est pas si grave. Bernard Cantat a parfaitement le droit de chanter, mais à sa place je chanterais dans mon sous-sol.

2 commentaires:

Unknown a dit…

13 novembre 2013
Je crois qu’il est normal que les médias s’intéressent à cet son homme et son nouvel album. C’est leur travail de rapporter la nouvelle et il est évident qu’un meurtrier qui sort un nouvel album après avoir purgé une peine de seulement 4 ans pour meurtre, ça va faire sensation. Aujourd'hui, les médias font de plus en plus de sensationnalisme, avec le nouveau problème de la durée de vie minime d'une nouvelle, dès que quelque chose sort de l'ordinaire, les médias veulent être les premiers sur place. Si un média décide de passer par dessus une nouvelle comme celle-ci, pour des valeurs, ça leur en coûterait beaucoup. C’est le public qui veut avoir cette information, et c’est le travail du journaliste de la lui rapporter. C’est pourquoi je suis d’accord avec toi sur le fait que ce sont les consommateurs qui devraient, selon leurs propres valeurs, décidé s’ils veulent acheter l’album d’un meurtrier ou non. Personnellement, je ne l’achèterais pas !

Unknown a dit…

À ta question : Seriez-vous capable d’applaudir cet homme en spectacle?
J’avoue ne pas savoir quoi répondre. C’est une bonne question. Je crois que ma réponse serait non. En effet, je n’en serais incapable.

Comme Audrey-Anne en a fait mention, je crois également qu’il est normal que les médias s’intéressent à cet homme. Il est évident que le travail d’un journaliste est de rapporter les nouvelles. Un homme qui a commis un crime grave et qui est un personnage public va certainement attirer l’attention. Est-il une menace pour les autres ? C’est assez difficile à dire. Après tout, cet homme a été capable de battre quelqu'un à mort. Ce n’est pas rien. Est-il maintenant en mesure de contrôler sa colère ? Peut-être. Mais pour ma part, je ne me croirais pas capable d’encourager sa carrière en me procurant sa marchandise musicale. Peu importe les raisons qui l’ont poussé à agir ainsi, selon moi, son acte est impardonnable même si la justice croit qu’il a suffisamment purgé sa peine.