mercredi 3 novembre 2010

Les accommodements religieux dans le réseau scolaire public

Hier, dans Le Devoir, paraissait un article concernant la requête de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) pour mieux baliser la prise de congé religieux des professionnels de l'enseignement, dans la loi 94 sur les accommodements religieux. En effet, dans la Loi sur les normes du travail, il n'y a pas réellement de mention encadrant tous les jours fériés pour les employés des écoles et les enseignants.


Il semble que dans certains établissements scolaires, des professeurs prennent des congés selon ce que leur religion leur indique. En plus d'avoir des congés présent dans la convention collective actuelle, les employés pratiquant un religion autre que le catholicisme se voit octroyé des journées fériées supplémentaires. En 1991, la Commission scolaire de Chambly avait été confrontée à genre de demande. Elle avait refusé d'octroyé congé férié à un enseignant de religion juive qui désirait prendre un congé afin que celui-ci puisse célébrer le Yom kippour. Ce conflit s'est rendu en Cour suprême du Canada et cette dernière trancha en faveur du membre du personnel scolaire. La Commission scolaire s'est faite indiqué que cela était déraisonnable de pas accorder de congé dans ce genre de circonstance.


Les systèmes de valeurs propre au Canada et au Québec pose un problème. D'une part, la loi 94 sur les accommodements raisonnables limite en partie la pratique religieuse au sein des instances publiques et instaure une certaine laïcité dans le réseau des services publics. D'autre part, la Charte de droits et libertés du Canada prône avant tout le multiculturalisme de Pierre Elliot Trudeau, plus précisément la liberté de religion de chaque citoyens.


Une question se pose: est-ce que l'on doit réellement considérer les congés selon la religion du personnel de l'enseignement et laisser le libre-choix de pratique religieuse ou tout simplement garder le cadre des fêtes religieuses chrétiennes de la convention des enseignants et appliquer cette laïcité à l'intérieur du système public québécois?

1 commentaire:

Val a dit…

Oui, je suis tout à fait d'accord que chacun a droit à la liberté de religion et que les jours de fête des autres religions sont aussi importants que ceux de la religion catholique. Toutefois, si les commissions scolaires acceptaient de donner des jours différents de congé en fonction des fêtes religieuses de tout le monde, cela causerait sans doute une sorte de chaos dans les écoles. La multitude de religions amène aussi une multitude de jours fériés différents, ce qui fait que personne ne voudrait prendre ses congés en même temps. On se retrouverait donc avec des horaires très difficiles à gérer puisqu'il faudrait, par période, amputer plusieurs membres de la liste d'employés. Le fait de trimballer les enfants d'un bord et de l'autre en les faisant changer de professeur risquerait, finalement, de nuire à l'apprentissage de ces derniers plus qu'autre chose. Il faudrait donc tenter de trouver un compromis entre les jours fériés traditionnels catholiques et ceux des autres religions, chose qui risque d'être peu évidente à faire.