Avant de
m'aventurer à décrire, expliquer ou même solutionner cet énigme - parce que
s'en est véritablement une qui se cache derrière cette question - je vais tenter
de décortiquer la question en concepts la constituant.
De quoi
parle-t-on? D'une part, l'éthique, d'autre part, la communication publique et
finalement l'une dans l'autre. Êtes-vous confus? Je le suis.
Bon,
commençons par l'éthique. Mais de quelle éthique? Dans un monde gouverner par
le besoin de regrouper, de conceptualiser des réalités en idées fixes,
faisons-nous référence dans le cas présent à l'éthique morale, professionnelle,
publique et/ou sociale? Est-ce possible qu'un concept à lui seul puisse régir
l'ensemble de nos comportements - bons tant que mauvais - et ce, indépendamment
de nos interactions, infiniment diversifiées soient-elles?
Ce concept
me paraît quelque peu théorique pour ne pas dire utopique. Dans un monde idéal,
l'éthique est le monde idéal. Je m'explique. Dans cet univers, qui n'est pas le
notre, cette approche consiste au respect de l'autre dans tous sa splendeur et
sa non splendeur. L'éthique est ce pourquoi les quelques ordres professionnels
officieux et officiels se munissent d'un code déontologique. Dans le premier
cas, c'est dans l'espoir d'être pris au sérieux, de devenir officiel, un jour.
Quelle hypocrisie. Ce texte se proposant comme un code de conduite dans un
monde idéal. Un monde qui n'est pas le notre, assurément. Dans ce monde, les
maux sociaux sont absents, voire impensables, car l'éthique détermine les
comportements et les relations qu'entretiennent les uns avec et envers les
autres. Quelques valeurs la sous-tendent, cette éthique. Celle du respect
demeure centrale. Le respect de toutes sortes de choses: vie privée, intégrité,
etc. Je m'éloigne. Pardonnez mes déroutes. L'éthique, donc me paraît comme un
concept éloigné, inatteignable. Alors que notre environnement et les relations
qu'on entretient sont principalement basés sur des valeurs d'individualisme,
comment pouvons-nous prétendre que l'éthique soit de mise ou même réelle? Cet
exercice de l'éthique prends son sens dans le besoin individuel d'avoir une bonne
conscience. Un phénomène d'adhésion sociale à son meilleur ou au moins de la
poudre dans les yeux.
Vous - et
les autres - : On dit, "Aux yeux", de la "poudre aux yeux"!
Moi : D'accord,
excusez ma confusion métaphorique. Une intention préméditée? Évidemment.
20 lignes.
Excusez mes excès. L'éthique étant traitée - ou pas - attaquons la
"communication publique". Lapsus? Ou peut-être un semblant d'attaque.
À la première lecture, on parle de la communication faite en public. Mais il y
a plus. Il y a toujours plus. Dans ce contexte, il me semble que ce concept ait
des ramifications secondaires. Politique? Essentiellement. Sociale, certes.
Stratégique? Surtout. Politiciens, journalistes, power média ou son frère jumeau PowerCorp, chroniqueurs,
éditorialistes. Tous les acteurs de la comm. publique - pour les intimes -
vivent dans l'attente de la prochaine guerre - des clans ou des mots - je ne
sais plus trop. L'éthique en communication publique... Il y a là une rime
intéressante, vous ne trouvez pas?
Ceci dit,
l'une dans l'autre alors? La réponse me paraît nébuleuse. Cette remise en
question des réelles motivations derrières ce travail inachevé vers une éthique
en communication publique m'amène à questionner la possibilité même de son
existence, de sa cohabitation. Comme colocation de la Marois pis les nationaux à l'Assemblée d'opposition... Ah, je crois que c'est sorti tout croche - ou plutôt bien droit.
"Quel
cynisme/pessimisme!", allez-vous penser à la lecture de ces quelques
lignes. Peut-être. Vous m'avez demandée qu'est-ce que pour moi l'éthique en
communication publique. C'est mon impression ou peut-être est-ce que le
printemps passé a-t-il quelque chose à voir... Mieux vaut appréhender le pire
que de vivre dans le déni des choses potentiellement vraies, dans l'illusion et
l'espoir d'un monde idéal.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire